11/04/2013 Carole SUHAS
Le Comité de soutien aux victimes de Fertiladour n’est pas satisfait de la réponse à sa demande d’étude épidémiologique. Sous la responsabilité de l’agence régionale de santé (ARS), une nouvelle réunion avec les différents organismes de l’état (Direccte, Dreal, Carsat) doit être convoquée.
En cause ? La réponse de l’Institut de veille sanitaire (INVS) à la demande du comité de lancer une étude pour mesurer l’impact sanitaire passé et présent de l’entreprise sur les travailleurs et riverains. Le 14 mars dernier, le comité, membre du Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions industrielles (SPPPI), a reçu un courrier de l’INVS stipulant qu’une étude épidémiologique basée sur un échantillon peu représentatif de “moins de 60 individus” ne serait pas pertinente.
Le Comité de soutien aux victimes de Fertiladour ne partage pas la même analyse. “Nous, nous avons compté 135 salariés entre l’atelier de broyage et le reste de l’usine qui a également été envahie par le minerai toxique”, affirme Jean-Yves Deyris, président dudit comité.
En 2011, le comité s’adressait à l’INVS pour obtenir des informations auprès des organismes d’État que sont la Ddass, la Direccte, la Carsat et la Dreal sur les rapports d’inspection ou les statistiques médicales effectués dans l’usine.
Zones d’ombre
La demande est alors soutenue par le conseil régional d’Aquitaine qui vote une motion à l’unanimité, par des associations de défense de l’environnement (Cade et Sepanso), par le conseiller général de Bayonne-Nord, Christophe Martin, ainsi que par les maires de Boucau et Tarnos. “Nous voulons juste savoir quels types de renseignements on été demandés aux différents organismes d’État, afin connaître les critères sur lesquels cette étude a été fondée”, explique M. Deyris.
De là, “nous aurons nos arguments à poser sur la table”. Le comité, ainsi que les autres associations membres du SPPPI espèrent que la pertinence de l’étude sera alors repensée selon de nouveaux critères.
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