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LGV : après le Lot, le Tarn et Garonne refuse lui aussi de payer

 

 

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Rédaction - 22/04/2011 | eitb.com |


La majorité des départements de Midi-Pyrénées se sont retirés du tour de table pour le financement de la LGV Tours-Bordeaux, lâchant RFF sur ses promesses non tenues.


Le projet de LGV Tours-Bordeaux a essuyé un nouveau coup jeudi avec la décision du conseil général du Tarn-et-Garonne et de son président Jean-Michel Baylet de ne pas participer au financement jusqu'à nouvel ordre, se rajoutant à un front du refus déjà lancé par le département du Lot.


Le président du Conseil général du Tarn-et-Garonne, Jean-Michel Baylet (PRG), s'est estimé "en colère et même très en colère", en refusant de s'engager "jusqu’à nouvel ordre" la collectivité sur une somme de 6,935 millions d'euros (pour un projet chiffré à 6,7 milliards en euros constants 2009).


Enjeu de la discorde : les garanties réclamées quant au tracé de la LGV lorsque celle-ci sera prolongée de Bordeaux à Toulouse (passant donc par son département) ne sont pas réunies.


Plusieurs réunions sur ce sujet ont eu lieu ces derniers jours entre élus et associations d’une part, et Réseau ferré de France (RFF) d’autre part, qui se sont mal passées.


"Nous avons constaté que RFF revenait sur ses engagements et ne voulait pas en réalité investir dans les demandes que nous présentions pour améliorer le sort de nos populations et pour prendre en compte l'impact de cette ligne à grande vitesse sur nos territoires", indique Jean-Michel Baylet qui a donc décidé, avec le Conseil général, de mettre son financement en suspens.


Il explique ne pas vouloir financer "ce projet qui se fait au détriment des populations et des concitoyens. Nous avons décidé de recruter un Monsieur LGV qui s'occupera de défendre nos intérêts et nous mènerons si nécessaire le combat contre ce projet", poursuit-il, tout en affirmant l'importance économique de la LGV.


Le 16 avril dernier, c'est à l'unanimité moins une voix que le conseil général du Lot avait lui aussi décidé de ne pas donner suite au principe d'une participation lotoise de 11,5 m€ (0,1 % du projet) au financement de la LGV Toulouse-Paris via Bordeaux et Tours.


Gérard Miquel, président du conseil général, a justifié cette proposition, en expliquant que "les conditions ne sont plus aujourd'hui réunies".


Le positionnement de la gare, au sud de Montauban, ne sera pas favorable au Lot, et, par ailleurs, il n'y a pas eu d'amélioration sensible de la ligne Toulouse-Limoges-Paris dans les mêmes délais, ni les conditions de desserte sur l'ensemble de la voie Montauban-Brive, estime-t-il, en faisant référence aux combats menés par les populations locales pour sauver les arrêts à Gourdon et Souillac.


D'une façon générale, la majorité des départements de Midi-Pyrénées se sont retirés du tour de table pour le financement de la LGV.


Enfin, en deux ans, l'environnement financier du département, victime en particulier de la réforme fiscale imposée par l'État, a naturellement incité la collectivité à reconsidérer sa position sur l'opportunité de mobiliser un montant aussi important à l'échelle du budget départemental.


Le 28 avril, Basques et Béarnais se retrouveront au Parlement de Navarre à Pau pour voter l'octroi d'une rallonge de 26 millions d'euros au tronçon Tours-Bordeaux, malgré l'opposition du Modem 64 et des collectifs d'opposants en Pays Basque nord.

 

Source : http://www.eitb.com/infos/politique/detail/643167/lgv--lot-tarn-garonne-refuse-lui-payer/

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