Soucieuse des ondes émises par les antennes relais, la Fédération Drôme-Ardèche-Isère des Collectifs de riverains d'antennes relais a lancé une campagne de prise de mesures dans les communes de plus de 10 000 habitants. Vienne a été enregistrée à l'instar de Grenoble. D'autres communes beaucoup plus petites comme Jardin et Beaurepaire sont concernées.
De 1,89 volts/m à 6,01 v/m, telle est l’amplitude des mesures des rayonnements électromagnétiques enregistrés en plein centre-ville de Vienne le 3 octobre dernier entre 17 h 40 et 18 h 25. Alors que le principe de précaution préconise 0,60 v/m, les valeurs enregistrées dans plusieurs rues de la ville sont bien au-dessus d'une moyenne de 2,92 v/m selon la fédération.
Les lieux où le rayonnement est le plus puissant se situent à proximité de la gare à cause d’antennes installées sur des bâtiments de la rue Emile-Romanet (4,2 v/m) et le maximum relevé place de l’hôtel de Ville (6,01 v/m). « Notre fédération a réalisé des mesures brutes, effectuées avec une sonde isotropique TES 593, auxquelles nous appliqué un coefficient de 1,5 représentant l’intervalle de confiance tel que le préconise le CRIIREM* », précise la fédération sur son blog.
Quant à la Ville de Vienne, elle essaie de concilier les réclamations de ses administrés qui captent mal avec les préconisations du Conseil de l’Europe à 0,6 v/m en lançant dès 2007 l’installation de la fibre optique. Selon le principe de précaution, l’institution européenne envisagerait même d’abaisser ce seuil maximal d’exposition à 0,2 v/m.
5,09 v/m à Jardin et 5,15 v/m à Grenoble
La fédération qui soutient le collectif des riverains contre les antennes relais de Jardin a également effectué, le même jour, des mesures au niveau des deux antennes installées dans la commune, trop près des habitations. Résultats : une exposition moyenne de 5,09 v/m, raison pour laquelle le collectif jardinois a sollicité une prise de parole en fin de conseil municipal pour demander au maire de financer l’achat d’un appareil de prise de mesures et de faire remonter l’information à la Région, « la mairie et l’intercommunalité n’ayant pas la compétence requise pour changer les choses », selon le collectif qui obtenu une réponse positive de la municipalité pour l’achat du matériel. « La solution serait de rajouter une ou deux antennes afin de baisser les émissions électromagnétique de chacune d’entre elles et d’installer la fibre optique, analyse Albert Luttrin qui a également exprimé l’opposition du collectif pour l’installation des compteurs Linky.
A Beaurepaire, vers 19 h, le rayonnement en centre-ville était d’environ 0,67 v/m, sauf dans la rue Ledru-Rollin qui a révélé une exposition atypique de 35,98 v/m, « Une surexposition des riverains inquiétante qui nécessitera un suivi particulier d’après la Fédération Drôme-Ardèche-Isère. Le 8 octobre, Grenoble a également fait l’objet de prises de mesures et l’exposition moyenne des riverains est de 5,15 v/m.
Les résultats de cette campagne de mesures de rayonnements électromagnétiques, lancée en septembre et qui concernera les trois départements, seront portés à l’attention des conseillers départementaux et régionaux respectifs, afin d’abaisser le seuil d’exposition à 0,6 v/m et de développer la technologie filaire et d’abandonner celle du wifi. « Cette campagne de mesure servira de base pour montrer la progression du rayonnement suite à l’installation de la 4 G et la 5 G (intensité de 5 à 50 fois plus forte que la 4 G) qui se cumuleront avec la 3 G. A terme, cette surexposition conduit à l’électro-sensibilité et à l’exclusion sociale », conclut Alain Gay, président de la fédération.
Sévim Sonmez
* Centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques non ionisants.
Rens. : http://federationcol.skyrock.com et facebook Federation antennes relais
Source : http://lessor.fr/une-campagne-de-mesure-des-ondes-electromagnetiques-en-isere-16487.html