Vendredi 15 avril 2016
Communiqué
La CRI salue l’indépendance des magistrats du Conseil d’Etat, restés insensibles aux pressions directes ou indirectes du personnel politique limousin. Il a fallu de puissantes raisons d’intérêt général (financières, environnementales, agricoles, humaines) pour que le Conseil d’Etat fasse évoluer sa jurisprudence et annule cette DUP.
Le décret de Déclaration d’Utilité Publique de la LGV Poitiers-Limoges, décret du 10 janvier 2015, constituait la base légale des actes faits depuis en vue de la réalisation de cette ligne ferroviaire à voie unique. Cette base légale étant supprimée rétroactivement, l’ensemble du processus est nul et non avenu.
Parmi les conséquences concrètes :
Le personnel politique local aurait été mieux inspiré d’attendre l’issue de ce contentieux au lieu d’accroître les dépenses liées aux études, au remembrement et aux réserves foncières. C’est ce que la CRI avait demandé en janvier 2015. Les « principaux » élus de Haute-Vienne avaient rétorqué que le recours n’était pas suspensif (ce qui est vrai) et qu’il n’y avait pas lieu d’attendre (ce qui s’avère faux).
En réalité ils voulaient rendre le projet irréversible : c’est un acte manqué qui coûte très cher aux contribuables de Haute-Vienne et de la Région.
Dire que les élus passeront outre relève de bravades qu’on peut tolérer dans les cours d’écoles mais pas dans les cénacles politiques. La coordination CRI demande un droit de réponse aux médias qui ont sans modération diffusé de telles déclarations. Quelle est la valeur d’exemple de tels propos pour des jeunes ou pour des personnes condamnées en justice à payer ou à faire quelque chose ? Chacun pourrait-il passer outre les décisions de justice ou bien est-ce réservé à une caste qui irrite de plus en plus les citoyens ?
Pour la CRI,
Marcel Bayle
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