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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 11:10

 

 

eboulement.jpg

 

La réalisation d'une LGV implique d'énormes quantités de matériau, et donc l'ouverture de carrières le long du tracé.


Outre les problèmes de bruits, et les risques de fissuration sur les habitations engendrés par les explosions, on peut aussi s'attendre à recevoir à 500 mètres d'une carrière un énorme rocher fracassant son habitation.


C'est ce qui est arrivé  à proximité de la carrière Daniel d’Arthez-d’Asson : un bloc de rocher passe au ras d’une maison et détruit ses dépendances


Un énorme rocher a déboulé de la carrière du groupe Daniel,  mardi 16 novembre, au quartier du Garrinot, dans la commune d'Asson, emportant  tout sur son passage. La masse rocheuse qui a déboulé 500 mètres à l’à-pic de la carrière de concassés exploitée par l’entrepreneur palois, suite à une mauvaise manœuvre selon l’enquête de gendarmerie – une erreur de manutention reconnue par l’exploitant : « Le godet de l'engin était en action quand, pour une raison indéterminée, l'énorme bloc est parti en « roue libre » dans la pente alors que la masse de pierre aurait normalement dû s'immobiliser dans un  « piège à cailloux » -, a détruit les dépendances – une cuisine d’été, un bâti de brique de barbecue  et un cabanon de jardin d’une maison d’habitation qui a elle, miraculeusement, été frôlé – juste quelques centimètres de gouttière arrachés.


Le journal Sud-Ouest rapporte dans son édition du 17 novembre que le bloc de rocher s’est morcelé en trois dont une partie est venue se loger tel un « obus dans le cabanon de jardin» et qu’une autre « a éventré la grange attenante et a fiché en terre un menhir de 2 à 3 tonnes ».


Rappelons qu’il y a une dizaine d’année, le 28 juin 2000 plus précisément, cette même carrière avait été le théâtre d’un accident similaire. Un éboulement intempestif d’un bloc de rocher de deux tonnes expédié par un tir de mine avait dévalé la colline et frôlé l’habitation de la famille Viala-Lanardonne. L’accident n’avait, heureusement, pas fait de victimes mais avait alarmés les riverains inquiets pour leur sécurité, qui s’étaient mobilisés pour réclamer l’arrêt de l’exploitation sur le versant habité par une vingtaine de famille. Deux mois auparavant, un autre rocher était tombé sur le plateau qui surplombe ces habitations. Cette situation d’exposition dangereuse vécue par les riverains de la carrière, reprise en 1984 par les frères Daniel, date de son extension en 1986 par ces derniers.

 

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La pluie de rochers qui s’est abattue ce 16 novembre sur le quartier Garrinot est bien la réédition prévisible d’un drame qui s’est joué à plusieurs reprises au cours de la décennie écoulé sans qu’aucune des mesures réclamées par les riverains de l’exploitation n’aient été prises. Les propriétaires de la maison touchée par ce nouvel accident ont, rapporte la presse, regagné leur maison après que pompiers et gendarmes leur aient assuré que tout risque de nouvel éboulement était écarté… Jusqu’à quand ?

 

Source : Sud-Ouest du 17 novembre 2010.

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