06 DéC. 2022 - 17:45h
Mediabask
Quatre câbles, pouvant transporter jusqu’à 5 000 MW d’électricité, doivent transiter entre le nord Gironde et Gatika, sur 400 kilomètres.
Le projet, porté par le Français RTE et l’Espagnol REE, a été validé par le ministère de la Transition écologique le 7 septembre 2021, il prévoit l’interconnexion entre la ville de Cubnezais, au nord de la Gironde, et Gatika, à Bizkaia. Quatre-cents kilomètres de ligne très haute tension, composée de quatre câbles pouvant transporter jusqu’à 5 000 MW d’électricité, qui suscitent l’inquiétude de militants écologistes et d’habitants, de part et d’autre des Pyrénées.
Si l’essentiel de la liaison se fera sous l’océan, un crochet de 27 km par les Landes, pour contourner le Gouf de Capbreton, est prévu entre la plage des Océanides et celle des Casernes à Hossegor. Dimanche 4 décembre, environ 250 personnes se sont donc retrouvées à Capbreton pour dénoncer des risques environnementaux et sanitaires si un tel câble devait passer sous leurs pieds.
Explosion du budget
Dans le même temps, des opposants du Pays Basque Sud s’étaient donné rendez-vous à la centrale nucléaire de Lemoiz (Bizkaia). Eux aussi disent craindre de « fortes incidences sur l'environnement et la santé » et s’inquiètent d’un « gaspillage économique inacceptable, au moment même où les citoyens rencontrent de graves problèmes pour payer leurs factures d'électricité ». RTE et REE ont en effet annoncé une augmentation de 1 000 millions d'euros du budget initial.
Les deux entreprises de transport d’énergie vont-elles prendre en compte la grogne des manifestants ? Réponse, sans doute, après le 16 décembre, date de fin de l’enquête publique et alors que le début des travaux est prévu pour 2023.