Irun12 décembre 2021
Bidasoaldeko lagunak
EGUZKI
Nous lisons ces jours-ci dans la presse que l'aéroport de Donostia-Saint-Sébastien, situé à Fontarabie, va compter sur de nouvelles liaisons régulières vers les Canaries, les renouveler avec les îles Baléares, augmenter ses fréquences avec Madrid et Barcelone et reprendre des liaisons avec Luton (Angleterre) pour l'été 2022
Cela se présente comme une bonne nouvelle pour la relance de cet aéroport pour atteindre des "chiffres pré-covid" bien que son déficit économique vienne de beaucoup plus tôt et atteindra à peine un tiers du chiffre d'affaires nécessaire pour équilibrer son bilan négatif. En principe, ces annonces sont bien accueillies par une partie du public local dans la perspective de vols bon marché vers des destinations de vacances.
ais tout ce qui brille n'est pas or. Ortzibia (société de promotion de l'aéroport, constituée par le Gouvernement basque, la Députation forale de Gipuzkoa, la Chambre de Gipuzkoa et les mairies de Donostia, Irun et Hondarribia) semble étrangère à la réalité du temps dans lequel nous vivons, en particulier en matière environnementale.
Le sommet sur le climat de Galsgow, COP 26, qui vient de s'achever, a vu les États, et donc toutes leurs administrations publiques, à la lumière du rapport du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) déclarer relever les défis environnementaux et adopter les mesures urgentes et nécessaires pour lutter contre les causes qui provoquent la crise écologique de la planète. Parmi ces causes, il faut souligner la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour ralentir le changement climatique, en réduisant la combustion des combustibles fossiles ("décarbonisation"). Par ailleurs, l'ONU a déclaré la décennie 2021- 2030 comme celle de la restauration des écosystèmes, pour endiguer la perte de biodiversité, qui est une autre cause de la grave crise écologique mondiale que nous subissons et qui s'aggravera encore si les mesures appropriées ne sont pas prises.
Avec ces deux points seulement, il est facile de comprendre que les actions d'Ortzibia non seulement ne contribuent pas à l'atténuation de la crise écologique mais vont dans la direction opposée.
Le transport aérien contribue pour une part non négligeable aux émissions de GES et au changement climatique anthropique accéléré. Parmi les mesures à prendre dans ce secteur, il y a la suppression des vols à courte distance et des vols superflus. Encourager l'augmentation des opérations avec de nouvelles destinations et fréquences, c'est travailler dans la direction opposée aux besoins environnementaux urgents : plus de vols, plus d'émissions de GES
L'aéroport Donostia-Saint-Sébastien est enclavé à l'intérieur de la baie de Txingudi, provoquant un impact négatif évident sur cet espace protégé Réseau Natura 2000 (ZSC et ZPS) et RAMSAR, tant par l'occupation territoriale que par les perturbations que son activité génère sur la faune, notamment sur les oiseaux qui habitent le site aux différentes étapes de ses cycles de vie. Txingudi est un espace fortement anthropisé mais qui recèle encore un précieux potentiel de récupération d'une certaine partie de la dynamique écologique de l'estuaire cantabrique d'origine.
N'oublions pas que les zones humides sont l'un des écosystèmes les plus menacés et les plus dégradés. À Txingudi, la restauration séculaire et inachevée de ses habitats naturels entrave la lutte contre la perte de biodiversité, tant locale que mondiale. Augmenter, au lieu de réduire, les opérations de l'aéroport entraîne une augmentation des impacts négatifs sur cet espace, ses habitats et ses espèces. Si, logiquement, l'extension physique (allongement de la piste) est considérée comme incompatible avec la conservation de l'espace protégé, l'augmentation de son activité est de facto une extension des mêmes impacts négatifs et incompatibles avec la restauration et la conservation des espaces et des valeurs naturelles de Txingudi.
On pourrait être tenté de qualifier d'infondées ces affections négatives à l'espace RN 2000 Bidasoa-Txingudi, mais comme il n'y a pas d'étude d'impact environnemental (obligatoire pour toute action ou projet dans, ou affectant, un espace RN 2000 qui n'a pas pour objectif l'amélioration de ses conditions écologiques et les objectifs de sa conservation) et même le principe de précaution n'est pas appliqué, c'est l'évidence empirique quotidienne qui nous démontre ces affections incompatibles avec la préservation de l'espace protégé. Une autre ressource facile est de sous-évaluer, à l'échelle mondiale, ces affections négatives sans avoir à l'esprit que le global n'est que la somme de faits et d'actions locales, petites séparément mais qui constituent l'ensemble. Dans le même ordre d'idées, il serait ridicule et insignifiant que des mesures soient prises au niveau municipal, provincial, régional, étatique, européen, etc., faisant allusion à la seule action mondiale pour résoudre ces problèmes.
Sans ces conditions, chaque administration publique qui fait partie d'Ortzibia devrait réfléchir à son rôle actif dans cette contribution évidente à l'augmentation du changement climatique, à la destruction d'habitats naturels et à la perte de biodiversité qu'implique cette extension des lignes et des vols de l'aéroport de Gipuzkoa. Par la représentation citoyenne au Parlement basque, aux Conseil général du Gipuzkoa et aux pléniums municipaux de Donostia et des mairies des deux villes riveraines, Hondarribia et Irun, les gouvernements respectifs de ces institutions devraient expliquer publiquement leur position au sein d'Ortzibia et leur contribution à la promotion de ces activités diamétralement opposées aux objectifs et actions encadrés dans la lutte contre le changement climatique et la perte d'habitats et de biodiversité.
Irun au 12 décembre 2021
Bidasoaldeko lagunak
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Aeropuerto Donostia-San Sebastian : Consideraciones
Irun a 12 de diciembre de 2021
Bidasoaldeko lagunak
EGUZKI
Leemos estos días en la prensa que el aeropuerto de Donostia-San Sebastian, sito en Hondarribia, va a contar con nuevos enlaces regulares a Canarias, renovarlos con las islas Baleares, aumentar sus frecuencias con Madrid y Barcelona y retomar enlaces con Luton (Inglaterra) para el verano 2022
Esto se presenta como buenas noticias para la reactivación de este aeropuerto para alcanzar “cifras pre-covid” aunque su déficit económico venga de mucho antes y apenas alcanzará a un tercio del volumen de negocio necesario para equilibrar su balance negativo. En principio, estos anuncios tienen buena acogida por una parte del público local ante la perspectiva de vuelos baratos a destinos vacacionales.
Pero no es oro todo lo que reluce. Ortzibia (sociedad promotora del aeropuerto, constituida por el Gobierno Vasco, la Diputación Foral de Gipuzkoa, la Cámara de Gipuzkoa y los ayuntamientos de Donostia, Irun y Hondarribia) parece ajena a la realidad del tiempo en que vivimos, en especial en materia medioambiental.
Recién clausurada la Cumbre del Clima de Galsgow, COP 26, donde los Estados, y por tanto todas las administraciones públicas de los mismos, a la vista del informe del IPCC (Grupo Intergubernamental de Expertos sobre el Cambio Climático) han dicho asumir los retos medioambientales y aprobado el tomar las medidas urgentes y necesarias para luchar contra las causas que están provocando la crisis ecológica del planeta. Entre esas causas destaca la reducción de las emisiones de gases de efecto invernadero (GEI) para frenar el cambio climático, reduciendo la quema de combustibles fósiles (“descarbonización”) Por otra parte, la ONU ha declarado el decenio 2021-2030 como el de Restauración de Ecosistemas, para frenar la pérdida de biodiversidad, que es otra de las causas de la grave crisis ecológica global que estamos padeciendo y que se agravará aún más si no se toman las medidas oportunas.
Ya solo con estos dos puntos presentados, es fácil entender que las actuaciones de Ortzibia no solo no contribuyen a la mitigación de la crisis ecológica sino que van en dirección opuesta.
El transporte aéreo contribuye con un nada despreciable % de emisiones de GEI al acelerado cambio climático de origen antrópico. Entre las medidas que se deben adoptar en este sector están la supresión de los vuelos de corta distancia y los prescindibles. Fomentar el incremento de operaciones con nuevos destinos y frecuencias, es trabajar en dirección contraria a las necesidades medioambientales apremiantes: a más vuelos, mayores emisiones de GEI
El aeropuerto Donostia-San Sebastian está enclavado en el interior de la bahía de Txingudi, provocando un evidente impacto negativo sobre este espacio protegido Red Natura 2000 (ZEC y ZEPA) y RAMSAR, tanto por la ocupación territorial como por las perturbaciones que genera su actividad sobre la fauna, especialmente sobre las aves que habitan el lugar en las diferentes etapas de sus ciclos vitales. Txingudi es un espacio enormemente antropizado pero que aún alberga un valioso potencial de recuperación de cierta parte de la dinámica ecológica del estuario cantábrico original.
No olvidemos que los humedales son uno de los ecosistemas más amenazados y degradados. En Txingudi, la secular e inconclusa restauración de sus hábitats naturales está entorpeciendo la lucha contra la pérdida de biodiversidad, tanto local como global. Incrementar, en lugar de reducir, las operaciones del aeropuerto supone el aumento de los impactos negativos sobre este espacio, sus hábitats y sus especies. Si, con toda lógica, se entiende como incompatible con la conservación del espacio protegido la ampliación física (prolongación de la pista) el aumento de su actividad es de facto una ampliación de los mismos impactos negativos e incompatibles con la restauración y conservación de los espacios y valores naturales de Txingudi.
Se podría tener la tentación de tachar de infundadas estas afecciones negativas al espacio RN 2000 Bidasoa-Txingudi, pero ya que no se cuenta con un Estudio de Impacto Ambiental (preceptivo para cualquier actuación o proyecto dentro de, o que afecte a, un espacio RN 2000 que no tenga como objetivo la mejora de sus condiciones ecológicas y los objetivos de su conservación) y ni siquiera se aplica el principio de precaución, es la evidencia empírica cotidiana es la que nos demuestra estas afecciones incompatibles con la preservación del espacio protegido. Otro fácil recurso es minusvalorar, a escala global, estas afecciones negativas sin tener presente que lo global no es más que la suma de hechos y acciones locales, pequeñas por separado pero que conforman la totalidad. Bajo el mismo prisma serían ridículas e insustanciales cuantas medidas se adopten a escala municipal, provincial, autonómica, estatal, europea, etc., aludiendo a la sola acción mundial para solucionar estos problemas.
Así las cosas, todas y cada una de las administraciones públicas que integran Ortzibia deberían reflexionar sobre su papel activo respecto a esta evidente contribución al incremento del cambio climático, la destrucción de hábitats naturales y la pérdida de biodiversidad que supone esta ampliación de líneas y vuelos del aeropuerto gipuzkoano. Mediante la representación ciudadana en el Parlamento Vasco, las Juntas Generales de Gipuzkoa y los plenos municipales de Donostia y de los ayuntamientos de las dos ciudades ribereñas, Hondarribia e Irun, los gobiernos respectivos de estas instituciones deberían explicar públicamente su posicionamiento dentro de Ortzibia y su contribución en el fomento de estas actividades diametralmente opuestas a los objetivos y actuaciones enmarcados en la lucha contra el cambio climático y la pérdida de hábitats y biodiversidad.
Irun a 12 de diciembre de 2021
Bidasoaldeko lagunak
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