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14 décembre 2021 2 14 /12 /décembre /2021 10:45

 

 

 

Une enquête est en cours après que des associations ont porté plainte contre X en raison de la prolifération du liga, cette boue qui rend le travail des pêcheurs particulièrement difficile.

26 NOV. 2021 - 10:35h

Mediabask

Les pêcheurs professionnels et des associations ont porté plainte en raison de la prolifération de liga. DR

Les pêcheurs professionnels et des associations ont porté plainte en raison de la prolifération de liga. DR

Le dossier avance. Le procureur de la République de Bayonne, Jérôme Bourrier, a ouvert une information judiciaire « pour pollution des eaux par rejet de substance nuisible », d’après les informations publiées par Ouest-France le mercredi 24 novembre.

Début juin, le Comité interdépartemental des pêches maritimes et des élevages marins des Pyrénées-Atlantiques et des Landes (CIPMEM 64-40) avait déposé plainte auprès du procureur de la République de Bayonne. Le 28 juillet, c’était au tour du Collectif des associations de défense de l’environnement du Pays Basque et du sud des Landes (Cade), qui regroupe 58 associations, de porter plainte contre X. Les associations dénoncent, en plus des rejets de l’embouchure de l’Adour et de l’agriculture en amont, une responsabilité des stations d’épuration.

Le liga est un mucus marin similaire à de la boue visqueuse, qui a envahi le littoral basque depuis une vingtaine d’années. Composé de micro-organismes, le liga s’étend à la surface de l’océan puis vient tapisser les fonds marins et les asphyxie. Elle appauvrit les ressources et colmate les filets de pêche. Pêcheurs et associations de protection de l’environnement se retrouvent ainsi engagés dans un même combat.

Comme les algues vertes, le liga est le résultat d’une eutrophisation des eaux liée à un déséquilibre entre l’azote et les phosphates dans l’eau. Ce phénomène est dû à une surproduction de matières organiques. Sont pointés du doigt, entre autres, les rejets issus de l’agriculture en amont, mais le le CIDPMEM 64 40 et les associations comme le Cade tiennent également, voire prioritairement, les stations d’épuration comme responsables de ce déséquilibre qui met en péril tout un écosystème.

 

« Ces stations doivent être en conformité avec leur objectif de traitement »

« Nous pensons que la principale cause en est la déficience de certaines stations de traitement des eaux résiduaires urbaines. Ces stations doivent être en conformité avec leur objectif de traitement quasi intégral des eaux usées sur la base de quatre critères principaux : leur dimensionnement, leur équipement, l’efficacité des traitements, le système d’autosurveillance » indiquait le président du Cade, Victor Pachon en juillet dernier, après son dépôt de plainte.

De son côté, Serge Larzabal, président du CIDPMEM 64 40, dressait le même constat en juin à nos confrères de Sud Ouest : « En juillet et août, les stations de la côte, au nombre de sept dont certaines comme celle d’Archilua à Saint-Jean-de-Luz, ne sont pas conformes et rejettent des concentrations d’azote trois fois supérieures à ce que l’on trouve habituellement dans l’eau douce. Il faut arrêter de se cacher derrière la réglementation. Surtout quand elle dit que si la côte basque n’est pas classée en zone sensible eutrophisation, ce que nous réclamons, les stations d’épuration ne sont pas obligées de traiter l’azote et les phosphates. »

 

 

Source: https://www.mediabask.eus/fr/info_mbsk/20211126/la-liga-le-parquet-de-bayonne-ouvre-une-information-judiciaire

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