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23 octobre 2014 4 23 /10 /octobre /2014 18:23

 

 


La Cour des Comptes interpelle la SNCF par francetvinfo


Mis à jour le 23/10/2014 à 17:01 Par Valérie Collet


La Cour des comptes a tenu à rappeler les règles fondamentales qui ont créé le succès du TGV et se sont perdues au fil des ans. Pour être pertinente, une ligne de TGV doit connecter des bassins de population importants avec des trajets à grande vitesse compris entre 1h30 et 3 heures, sans arrêts intermédiaires, avec des grandes fréquences de circulation, des taux d'occupation des rames élevés et une bonne articulation avec d'autres modes de transport...


La rentabilité sytématiquement surestimée

Trente-trois ans après le lancement du premier TGV, sa vocation a été dévoyée: des hypothèses de trafic trop optimistes, des acteurs locaux demandeurs et des plans de financements trop tardifs et des effets sur le développement économique à relativiser ont conduit l'ensemble des protagonistes à surestimer systématiquement la rentabilité des lignes, analysent les rapporteurs de la Cour des comptes.

Le modèle est à bout de souffle, résument les sages de la rue Cambon. Un diagnostic maintes fois dressé par la direction de la SNCF elle-même.


Un trop grand nombre de destinations

Selon la Cour des Comptes, le système actuel a perdu sa cohérence: les rames de TGV desservent 230 destinations et passent 40% de leur temps en moyenne sur les lignes classiques (et donc à une vitesse réduite).

Les trains «classiques» Intercités n'ont cessé de voir leur fréquentation baisser passant de 40 milliards de voyageurs par kilomètre en 1981 à moins de 10 milliards en 2013. En parallèle, le TGV a connu une croissance régulière jusqu'en 2008, date à laquelle la courbe s'est tassée à un peu plus de 50 milliards de voyageurs par kilomètre.


La dérive des coûts

Depuis 2008, le trafic stagne et la rentabilité du TGV s'effondre. L'accroissement des péages (+ 8,5% par an de 2007 à 2013) et des coûts (+6,2% par an entre 2002 et 2009), notamment la masse salariale, pèsent sur les bénéfices du TGV. Résultat: la marge opérationnelle du TGV s'est dégradée, passant de 29% du chiffre d'affaires en 2008 à 12% en 2013.

Or la dette de RFF l'empêche de financer de nouvelles lignes. Et la «suspension» de l'écotaxe prive l'agence de financement des infrastructures de France (Afitf) de recettes pour les projets à venir.


Les recommandations des Sages

Pour sortir de cette impasse, la Cour formule plusieurs recommandations:

• Lever les restrictions à la concurrence des modes de transports longues distances routiers (les autocars) pour insérer le TGV dans une offre plus large de mobilité.

• Restreindre le nombre d'arrêts sur les LGV en ne conservant que celles justifiées par un large bassin de population.

• Concentrer les moyens financiers sur l'entretien du réseau.

• Veiller à ce que les futurs ratios d'endettement conduisent à ne pas financer des projets non rentables.


 

Source : http://www.lefigaro.fr/societes/2014/10/23/20005-20141023ARTFIG00116-les-recettes-de-la-cour-des-comptes-pour-redonner-un-avenir-au-tgv.php

 

 

 

 

Quelques articles qui traitent du même sujet :

http://www.liberation.fr/economie/2014/10/23/trop-cher-et-peu-coherent-la-cour-des-comptes-epingle-le-reseau-tgv_1127767

http://www.challenges.fr/entreprise/20141023.CHA9390/la-cour-des-comptes-denonce-le-cout-insoutenable-du-reseau-tgv.html

http://www.20minutes.fr/economie/budget/1466670-20141023-lignes-a-grande-vitesse-reseau-trop-vaste-trop-cher-selon-cour-comptes

http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Un-rapport-accable-la-gestion-du-reseau-des-TGV-2014-10-23-1253498

http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2014/10/24/La-grande-vitesse-derape-selon-la-Cour-des-comptes-2092801


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