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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 08:22

 

 

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08/07/2012 | Le Conservatoire Végétal Régional d’Aquitaine vous propose de cultiver une haie comestible qui soit tout à la fois une clôture esthétique et un délicieux verger.


Riche en diversité fruitière, elle utilise les techniques de plantations durables, en augmentant la biodiversité microbiologique du sol ainsi que celle de l’entomofaune de la couronne. Cette haie est un système de plantation à haute densité d’éléments végétaux, dont les racines s’interpénètrent. Peu ou pas traitée, elle héberge un grand nombre d’insectes auxiliaires, ravageurs ou parasitoïdes utiles à l’environnement.


Comment utiliser la biodiversité des espèces fruitières et celle des organismes du sol.
La haie se compose d’une alternance de deux arbres tiges encadrant trois ou quatre plants intermédiaires - voire davantage - qui seront maintenus à l'état arbustifs.


Toutes les espèces peuvent y être intégrées, tant pour les arbustes que pour le sarbres tiges. Ces derniers peuvent être formés de tous les arbres suffisamment vigoureux, soit naturellement soit greffés sur porte-greffe vigoureux : pêchers, pruniers, poiriers, néfliers, pommiers, sorbiers (Sorbus domestica ou S. torminalis) et aussi noyers ou châtaigniers selon le type de sol.


Dans la zone arbustive, toutes les espèces qui supportent la taille de rabattage des pousses annuelles peuvent y être intégrées : noisetiers, néfliers, cognassiers, malus ou cerisiers du type prunus cerasus (griottes) mais aussi grenadiers, feijoa, prunus, aubépines non sensibles au feu bactérien ou bien des espèces sauvages comme les fusains, arbousiers, églantiers, charmes, bourdaines, cornouillers sanguin…. Tous les choix d’espèces fruitières domestiques ou sauvages sont envisageables.


Afin de devenir une zone de protection des ressources génétiques locales, la plus grande diversité variétale possible est recherchée.


Quelles sont les conditions d’une plantation réussie ?

La plantation doit se faire en une seule fois, entre novembre et mars, sur une butte si possible avec un fort apport de matière organique ligneuse. Un mètre seulement sépare chaque plant, afin que branches et racines s'entrelacent et forment une unité. Une grande aide est ainsi apportée à l’entomofaune pour se maintenir. En raison des sécheresses de plus en plus fréquentes en été mais aussi au printemps et en automne, la couverture du sol en BRF ou à la paille de blé en couche épaisse permet de limiter leurs arrosages, tout en ne les éliminant pas en cas de forte sécheresse.


Les fruitiers choisis comme arbustes sont rabattus sévèrement à 50 centimètres, dès leur plantation. Puis, s'ils sont vigoureux, taillés une seconde fois au cours de la même année. Leur accroissement sera limité à une hauteur inférieure au bas de la couronne des arbres tiges.


Cette haie fruitière autonome offre ainsi une diversité maximum de formes, de feuillages, et de fruits. Elle héberge une entomofaune remarquable qui permet de ne plus avoir à traiter les arbres ; les récoltes sont rapides et saines sur une zone paysagère du plus bel effet. Grâce à sa qualité architecturale et visuelle elle dessine le paysage de demain.


Les caractéristiques de cette haie lui permettent de s’intégrer dans l’agriculture de conservation en verger.

 

Conservatoire Végétal Régional d’Aquitaine

Crédit Photo : Conservatoire Végétal Régional d’Aquitaine


 

Source: http://www.aqui.fr/environnements/creer-des-haies-en-cultivant-des-baies-comestibles,6910.html

 

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