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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 19:39

 

 

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05/12/2011


Le groupe espagnol Urbaser, en charge de la construction et de l'exploitation du pôle déchets Canopia de Bayonne, est soupçonné d'être lié à une affaire de corruption dans les Bouches-du-Rhône.

 

Infos (1)

Urbaser : aux manettes à Bayonne, mais face à la justice dans la Drôme


C'est une nouvelle qui pourrait embarasser encore plusBil ta Garbi, le syndicat de traitement des déchets d'une grande partie des communes du Pays Basque nord, à moins de deux ans de l'ouverture annoncée du pôle de déchets Canopia Bayonne, confiée depuis avril 2010 au groupe espagnol Urbaser.


Déjà mis en doute sur sa réelle capacité à atteindre les performances présentées par ce spécialiste du traitement de déchets, cet industriel a vu sa réputation prendre un sévère tour judiciaire dans la Drôme, où le syndicat Sytrad a décidé de porter devant les tribunaux son dossier de trois unités TMB résiliées pour des retards et des surcoûts jugés inadmissibles, et pour des résultats produits largement en dessous de tous ses engagements.


Depuis trois semaines, comme l'avait révélé le Canard Enchainé dans son édition du 16 novembre, Urbaser est également dans la ligne de mire des enquêteurs de l'affaire de corruption dans le département des Bouches-du-Rhône touchant son Président socialiste, Jean-Noël Guérini, mis en examen le 8 septembre pour "prise illégale d'intérêts, trafic d'influence et association de malfaiteurs" dans une affaire de marchés publics présumés frauduleux.


Selon le contenu d'un procès-verbal d'audition auquel a eu accès la Tribune de Genève, Jean-Marc Nabitz, l’ex-directeur de Treize Développement, la société chargée des investissements du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, a affirmé être intervenu en 2003 à la demande de Jean-Noël Guérini pour rédiger une note blanche destinée à écarter la Lyonnaise des eaux (Suez) au profit de la société espagnole Urbaser pour la construction de l’incinérateur de Fos-Sur-Mer.


Lui-même mis en examen et écroué dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "corruption passive, association de malfaiteurs et blanchiment en bande organisée", Jean-Marc Nabitz a affirmé aux enquêteurs que le sénateur-Maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, alors président de la communauté de communes Marseille-Provence-Métropole, aurait agi de concert pour faire désigner Urbaser, après que le versement de fonds occultes ait été effectués par la société espagnole.


Jean-Marc Nabitz se dit "persuadé qu'il y a eu distribution de pots-de-vin ou de dessous-de-table pour l'attribution de la DSP (ndlr: Délégation de service public) aussi bien à droite qu'à gauche dans un commun accord", selon ses propos.


Des pots de vin dont il n'est pas le simple spectateur : il doit aujourd'hui s'expliquer sur le versement sur un de ses comptes en Suisse de 2,2 millions d'euros.


"Je suis persuadé que c’est pour rémunérer ma note blanche et acheter mon silence sur ces faits de corruption que l’on m’a versé cette somme", a-t-il essayé de se justifier.


Au delà des aspects de corruption sur lesquels travaille la justice, un autre trafic d'influence est également révélé par l'interrogatoire publié dans la Tribune.


Le choix d'Urbaser pour construire l’incinérateur de Fos-Sur-Mer, destiné à supprimer la plus grande décharge à ciel ouvert d'Europe, trouverait ses liens avec l'Opus Dei, organisation catholique aussi puissante que très controversée, dont plusieurs cadres d'Urbaser et sa maison mère ACS seraient les membres.


"Les liens de Jean-Claude Gaudin avec l'Opus Dei étaient connus d'Urbaser, les cadres que je rencontrais l'évoquaient en ma présence et j'ai le sentiment que cet élément a joué dans le choix de cette entreprise," assure M. Nabitz.


À cela viennent s'ajouter des contacts pris avec Patrick Boudemaghe, considéré comme le "blanchisseur d'argent" du réseau Guérini ,et qui apparaît aussi dans le dossier de Bernard Barresi et des frères Campanella, des membres présumés du grand banditisme arrêtés en 2010. Parmi ses interlocuteurs figurait José Maria Lopez Pinol, directeur général d'Urbaser.


Selon La Provence, c'est en 2009 qu'Urbaser aurait payé secrètement Jean-Marc Nabitz, à travers un contrat d'un montant de 574.000 euros, non seulement pour les aider à expliquer et à présenter le projet de l'incinérateur de Fos-Sur-Mer à la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM), mais aussi pour préparer un avenant au contrat de Délégation de service public, à même de permettre à Urbaser "d'obtenir 107 millions d'euros de plus en raison de surcoûts dans la conduite du chantier".


Source:http://www.eitb.com/fr/infos/environnement-et-science/detail/789585/canopia-bayonne--urbaser-lie-affaire-potsdevin/

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