Opposants du CADE au projet de LGV en Pays Basque nord. Photo : EITB
Rédaction - 15/04/2011 | eitb.com |
"La nouvelle voie ferroviaire n'est pas à l'ordre du jour. Les sondages ne le sont pas davantage", ont réafffirmé les élus basques au Préfet, qui entend les reprendre "coûte que coûte" le 26 avril.
Après une première campagne "infructueuse" de sondages en vue du projet de nouvelles voies LGV en Pays Basque nord, le Préfet des Pyrénées Atlantiques a réuni hier jeudi les principaux maires concernés par le futur tracé pour tenter d'obtenir leur approbation quant à la nécessité de laisser travailler les entreprises choisies, leur expliquant sans ambages que ces sondages se feraient "avec ou sans opposition".
Pour mémoire, à partir de décembre dernier, la société Fondasol en avait été empêchée in situ de très nombreuses fois de par la mobilisation de riverains, de membres du CADE, auxquels s'étaient joints les élus locaux.
Pour autant, ce jeudi matin, les maires des communes du sud- Pays Basque ont exprimé de nouveau leur sentiment que "la construction d'une nouvelle voie ferroviaire au Pays Basque est une décision très grave dont tous les paramètres et les conséquences sont loin dêtre étudiés".
Leur demande d'une rencontre avec la Ministre de l'Environnement avançant moins vite que la détermination de l'Etat, les élus ont répété au Préfet que cette alternative à lutilisation des voies existantes entre Bayonne et Irun n'est toujours pas prouvée, condition fixée pourtant par le Grenelle qui doit s'imposer avant tout projet d'aménagement d'envergure.
Rappelant que le "pari du fret" est largement défaillant (les prévisions à 8 millions de tonnes au poste d'Hendaye en 2009 étant actuellement de 3 millions), les élus ont également rapporté au Préfet que l'analyse du Professeur Cecchi, coordonnateur du projet à la Commission Européenne, selon laquelle la création dune ligne nouvelle entre la frontière et Bayonne nétait en aucun cas une demande européenne, quand, bien au contraire, le projet initial, approuvé par la Commission Européenne, prévoyait une remise en état des lignes existantes.
Des "principes de bon sens" qui ont laissé froid l'autorité préfectorale, qui insiste pour que ces sondages préliminaires soient effectués "coûte que coûte".
Ils débuteront le 26 avril et dureront 5 semaines, 5 semaines au cours desquelles l'opposition entre la gendarmerie qui les encadrent et la population qui s'y oppose pourraient tourner à l'affrontement.
Le 11 décembre dernier, 150 tracteurs avaient défilé à Bayonne pour afficher la ferme résolution des paysans à contester le passage des nouvelles voies sur leurs propriétés.
Source : http://www.eitb.com/infos/societe/detail/639239/reprise-sondages-lgv-milieu-hostile/