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29 avril 2015 3 29 /04 /avril /2015 09:56
"Nous sommes des gens qui habitons ici, des consommateurs qui ont envie d’un nouveau système de production et de distribution" © F.L

"Nous sommes des gens qui habitons ici, des consommateurs qui ont envie d’un nouveau système de production et de distribution" © F.L

Publié le 20/04/2015 à 07h00, dans Biarritz/Miarritze | par Florence Barucq

 

Un supermarché, des terres, des valeurs, du partage, de la vie et des envies bio… Naissance d’une coopérative de consommateurs.

 

« Un groupe de quinze personnes travaille déjà à l’organisation de la gestion des membres d’Otsokop ! » s’exclame, enthousiaste, Franck Laharrague, photographe et artiste biarrot, à l’initiative, avec son épouse Fabienne, de la création de cette nouvelle association de consommateurs qui souhaitent acheter bio et local, à des prix raisonnables ; 2000 sympathisants, 80 membres actifs, dont onze groupes de travail, qui font le même constat : « sur les marchés, on rencontre peu de producteurs bio. Ce sont des revendeurs avec beaucoup d’intermédiaires. Il y a près de 250 producteurs bio locaux. C’est pas mal, mais l’offre est insuffisante par rapport à la demande existante et grandissante…»

 

 Développer l’offre en travaillant ensemble

« Si l’idée première est bien d’ouvrir un supermarché sur le BAB, elle nous semble, à présent, indissociable du projet d’avoir des terres cultivables ! Hier encore, un citadin, qui a son propre potager de 300 m2, nous a proposés de venir sur un lopin inexploité. Bientôt, il y en aura des centaines comme lui ! Pour initier la mèche, nous commencerons avec des privés puis les villes viendront… » Otsokop est en contact avec les élus, les AMAP, BLE, association regroupant les paysans du Pays basque en agronomie et élevage bio, et collabore avec Graine de Liberté qui « nous éduque à la permaculture, une évolution moderne et scientifique de l’agriculture avec des méthodes qui reproduisent le développement naturel des forêts. Suivant son positionnement, chaque espèce cultivée va améliorer la croissance et protéger celle placée à ses côtés. Cela permet un développement quatre à cinq fois plus productif ! » Graine de Liberté participe aussi, avec « Incroyables comestibles », au phénomène mondial d’une agriculture urbaine qui investit la moindre parcelle. « Près de 800 villes se sont lancées. A Bayonne, à Balichon, à la ZUP, ça démarre… Otsokop ne veut pas phagocyter leur travail. Nous allons travailler ensemble. Nous sommes chaque jour plus nombreux et représentons une vraie force, avec des ingénieurs, des anciens maraîchers… Pourquoi les espaces verts ne seraient-ils pas mangeables ? Le Conservatoire du Littoral possède les 17 hectares du Lac Marion. Le SIAZIM travaille à faire revenir les producteurs, sur les 7 hectares derrière le Lac Mouriscot, autrefois terres maraîchères. Nous proposons nos services bénévoles et un outil de distribution. Chaque membre actif travaillera trois heures par mois, sur les terres, au supermarché ou à la gestion. »

 

« On ne réinvente pas la poudre mais on l’améliore ! »

« On a oublié que, jusque dans les années 60, tout l’alimentaire était coopératif, avent l’arrivée de la grande distribution. A New-York, Park Slop Food Coop, coopérative alimentaire a inspiré La louve, née en 2009, à Paris. Nous profitons de tout ce qu’ils ont défriché, notamment l’aspect juridique ou comment des bénévoles peuvent travailler dans une structure commerciale. Les lois, heureusement, on évolué dans la sphère de l’Economie Solidaire et Sociale. Dans notre supermarché bio,il y aura des produits très frais car un circuit très court. On y fera toutes ses courses, cosmétiques, produits d’entretien, PQ, fringues… » Mercredi  dernier, à Hasparren, a eu lieu une réunion fondatrice avec BLE et le premier achat groupé. « En attendant le supermarché, un Erosketa, groupement d’achat, a été mis en place pour les adhérents de l’association des amis d'Otsokop. Après quelques mois d’achats groupés, on pourra créer notre lieu. En plus de la diversité et de la très grande qualité des produits proposés, pourquoi ne pas envisager, une garderie pour les enfants, le temps des courses, la livraison chez les personnes âgées… Mais, attention ! Le supermarché restera à but non lucratif, avec du lien social. Quand nous deviendrons coopérative, chacun d’entre nous aura une part sociale. Dans cette entreprise dont la propriété sera collective, le pouvoir sera exercé démocratiquement et les bénéfices, réinvestis. Le coût de la main d’œuvre, drastiquement réduit, permettra de rémunérer les producteurs au juste prix et de vendre du bio au prix du non bio ! L’eusko fait, bien sûr, partie du projet. Nous contribuerons ainsi à l’aide aux agriculteurs et maraîchers du coin. »

 

Une réunion d’information a eu lieu vendredi 27 mars à La Maison des Associations à 18h30. assootsokop.blogspot.fr 

 

Source : http://www.lasemainedupaysbasque.fr/2015/03/24/30996-otsokop-une-aventure-humaine-et-bio&source=newsletter

 

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