10 août 2017
Pays basque : une manifestation contre le projet d’aménagement de la Rhune
A La Une Pyrénées Atlantiques Sare
Publié le 08/08/2017 à 10h05 par Thierry Jacob.
Le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques a présenté son projet en juin dernier. Samedi, les opposants étaient mobilisés
Il ne faisait pas un temps à mettre un manifestant dehors, samedi matin, sur les flancs de la Rhune. La pluie continuelle n’a pourtant pas douché la détermination des habitants des communes entourant le massif et des membres de collectifs et associations plus qu’inquiets du contenu de son projet d’aménagement, présenté en juin par le Conseil départelental des Pyrénées-Atlantiques, surtout de celui du sommet de la Mecque du tourisme basque.
C’est au col des trois fontaines, lieu de croisement des trains, qu’ils se sont retrouvés pour y déployer une banderole et sensibiliser touristes et médias. S’ils ne sont pas contre un aménagement de l’accueil, la sécurisation du site ou de sa rénovation, ils estiment que le projet va beaucoup trop loin.
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Ellande Alfaro représente le collectif Larrun ez Hunki (Ne touchez pas à la Rhune), un message on ne peut plus clair. « Il s’agit purement d’un projet commercial et touristique, explique-t-il, ce que démontre la mise en service de deux trains supplémentaires. Ce sont 2 300 visiteurs supplémentaires qui rejoindront le sommet pour une journée en période estivale. Le petit train avait été pensé au départ pour 70 000 voyageurs. 360 000 l’utilisent aujourd’hui et encore plus demain. Le site est à saturation ».
« Montagne naturelle »
Le dossier présenté par le Conseil départemental prévoit d’autre part une modification substantielle de l’aménagement du plateau qui culmine à 905 m. On peut constater en examinant les plans que seront créés, outre une imposante passerelle panoramique, des gradins, des terrasses, des toboggans avec la présence statique de wagons couchettes, histoire d’offrir la possibilité aux visiteurs de passer la nuit au sommet.
Rafaël Valdivielso représente le Cade montagne et rappelle que le lieu est un endroit sensible, doublement doté de deux labels essentiels de site classé et de zone Natura 2 000. « La passerelle c’est non! martèle-t-il, Larrun ne doit pas être aménagée comme un parc d’attractions, elle doit rester au maximum une montagne naturelle ». L’ancien pelotari et ses sympathisants espèrent peser dans les choix futurs. « Comment voulons-nous Larrun, comment voulons-nous la montagne, quelle utilisation, quel tourisme ?, sont les questions auxquelles il faudra répondre avant d’engager les travaux », assure-t-il.
Des précédents
En 1976, Paul Dutournier alors maire de Sare voulait créer une route à péage. Il avait dû faire machine arrière devant le veto des habitants du village. En 1996, des bulldozers avaient ouvert des pistes au départ d’Ascain. Le collectif Larrun patrimoine commun s’était créé et avait fait arrêter les travaux. Vingt ans après l’aménagement de la montagne mythique continue à faire débat. Une lettre a été transmise au ministre Nicolas Hulot et au préfet, le président du Conseil départemental, le maire de Sare ont été rencontrés, des réunions avec les habitants de Sare et d’Ascain ont eu lieu, une pétition à l’initiative de traileurs circule sur Internet, elle a déjà recueilli plus de 3 000 signatures.
Source : http://www.sudouest.fr/2017/08/08/mobilises-pour-la-rhune-3678821-4403.php
Liste non exhaustive d’articles sur le même sujet ainsi que deux reportages TV
http://mediabask.naiz.eus/fr/info_mbsk/20170808/pas-touche-a-la-montagne
http://eguzki.org/2017/08/17/larrun-ez-hunki-stop/
05/08/17, Reportage EITB conférence de presse du collectif : "Larrun ez hunki, stop !" de Sare
05/08/17, Reportage FR3 Euskal Herria conférence de presse du collectif : "Larrun ez hunki, stop !" de Sare