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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 11:59

 

Pasaia déc 2012.php

 

Publié le 18/12/2012, dans Le Pays en parle | par Lila Martin

 

L'enquête publique française sur le port extérieur de Pasaia, réclamée de longue date par les associations écologistes, aura finalement lieu du 27 décembre au 28 janvier.


Grand projet inutile, budget minimisé, impact environnemental considérable... Les pourfendeurs du projet de super port de Pasaia ne manquent pas d'arguments pour en signaler la non-conformité et la dangerosité. Depuis novembre 2008 et l'approbation des plans par le conseil d'administration du port, le Collectif des associations de défense de l'environnement Pays basque sud des Landes (CADE), dont fait partie l'association Hendayaise Action Citoyenne Environnementale, multiplie les alertes auprès des élus de la Côte basque. Leur lobbying a porté ses fruits, puisque le préfet a informé dès lundi 10 décembre, sur le site internet de la préfecture, de la nomination d'une commissaire enquêtrice, chargée de recueillir les observations de la population entre le 27 décembre et le 28 janvier.

 

 Jusqu'à présent, seulement la population espagnole avait été consultée (par deux fois), ce que dénonçaient les associations écologistes, la construction d'un port étant porteuse selon elles de conséquences environnementales pour les côtes françaises. "Fin 2010, lors de la première enquête publique, à laquelle nous avons participé non-officiellement, nous avions envoyé huit pages d'allégations aux autorités espagnoles", rappelle Maryvonne Gervaise, qui suit l'évolution du dossier pour ACE et le CADE. Cette première enquête avait amené les autorités du port à revoir leur projet, du fait des 34 mesures correctrices imposées par le ministère de l'environnement espagnol.

 

 Quelques mois plus tard, l'autorité portuaire de Pasaia approuvait le nouveau rapport de durabilité environnementale, intégrant les modifications. Il présentait quatre options. Les deux premières préconisaient de laisser l'activité telle qu'elle est et ne sont donc pas envisageables pour les autorités du port. La troisième, qualifiée de "volontairement barbare" par les associations, consisterait à élargir l'embouchure de la baie de près de 200 m, en amputant les falaises du mont Jaizkibel. Reste donc la quatrième solution, qui s'imposerait d'elle-même, celle du port extérieur. "L'estimation du coût du projet, de l'ordre de 765 millions d'euros, ne tient pas même compte des 34 mesures correctrices, explique Maryvonne Gervaise. Or, le gouvernement madrilène avait estimé que les mesures en augmenteraient le prix de 10 à 15 %."

 

L'Espagne tranchera 

 

Début 2012, une deuxième enquête publique est organisée, toujours du seul côté espagnol. "Nous avons alors envoyé un CD contenant le projet à tous les maires de la Côte basque, afin qu'ils en prennent connaissance et qu'ils réagissent, assure Maryvonne Gervaise. Nous n'avons reçu aucune réponse. Seul le conseil municipal d'Hendaye a réagi, en votant en mars dernier une motion contre le projet."

 

 Selon les associations, il est pourtant essentiel qu'une enquête publique soit menée en France. à Hendaye, dont les côtes ne sont qu'à une dizaine de kilomètres du possible site d'implantation, plusieurs sites protégés pourraient pâtir des activités du port et avant cela, de la phase de travaux. La baie de Txigundi, le domaine d'Abadia, la Corniche basque, la Baie de Loya, entre autres, seraient menacés par la pollution marine et ses conséquences...

 

En novembre, apprenant que Paris a demandé trois mois au gouvernement espagnol pour se prononcer, le CADE et ACE écrivent au préfet, au conseil général, aux mairies, et à Sylviane Alaux, membre de la Commission Développement Durable à l'Assemblée Nationale. Jointe par téléphone, la député explique "partager, en tant qu'habitante de la région, le même sentiment que les associations. L'enquête publique doit être officielle et efficace. Ils [les autorités du port] ne partent pas sous les meilleurs auspices, mais on ne s'en plaindra pas."

 

Le dossier d'enquête publique sera disponible dès le 27 décembre aux sièges de la communauté d'agglomération Côte basque Adour à Bayonne et de la communauté de communes Sud Pays basque à Urrugne. La commissaire enquêtrice remettra ensuite ses conclusions aux autorités espagnoles, auxquelles appartient la décision d'émettre un avis favorable assorti de recommandations ou réserves, ou un avis défavorable, synonyme de rejet du projet de port extérieur.


 

Source: http://www.lasemainedupaysbasque.fr/2012/12/18/13695-pasaia-enquete-publique-en-vue%26source=newsletter

 

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