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30 janvier 2020 4 30 /01 /janvier /2020 13:23

 

 

Le lancement de la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse ravive les craintes du collectif écologiste basque. Les chiffres de fréquentation annoncés pour 2020 par Réseau Ferré de France (RFF) ont été d’après lui “surestimés”, de façon à justifier la construction de cette nouvelle ligne.

Anaiz Aguirre Olhagaray|26/01/2020 10:55|0 commentaires

Manifestation contre la LGV en présence d'élus locaux. © Bob Edme

Manifestation contre la LGV en présence d'élus locaux. © Bob Edme

A quoi bon une ligne à grande vitesse sur le tronçon Bordeaux-Hendaye, alors que la “saturation” annoncée par la SNCF pour 2020, censée justifier sa mise en œuvre, est loin d’être une réalité ? Voilà la question que pose le Collectif d’associations de défense de l’environnement (Cade) ce mercredi 22 janvier. La veille, Jean-Louis Chauzy, président du Conseil économique social et environnemental régional d’Occitanie annonçait le lancement en 2022 des travaux de la LGV Bordeaux-Toulouse.

Voilà qui a fait resurgir les inquiétudes du Cade, la crainte que les discussions ne reprennent sur la création de la ligne Bordeaux-Hendaye. Les militants rappellent que dans le projet initial, les deux tracés comportent un tronçon en commun, rallongeant la distance jusqu’à Toulouse de 25 kilomètres. Pourquoi un tel détour si la partie basque de la LGV est véritablement abandonnée ?

"En 2006, RFF nous a trompés avec des prévisions surestimées", considère le collectif. Cette année-là, Réseau Ferré de France (gestionnaire du réseau) anticipait, à l’horizon 2020, 204 trains/jour sur la ligne Dax-Bayonne et 266 trains/jour au Pont de l’Adour, le point le plus contraint. Selon les données collectées par le Cade, la fréquentation réelle en 2017 était de 50 trains/jour sur la ligne Dax-Bayonne et 67 trains/jour au Pont de l’Adour. "Cette ligne répond largement au trafic", assure Pierre Recarte, vice-président du Cade. "On ne comprend pas du tout pourquoi on veut nous imposer une LGV".

Le militant rappelle que le conseil d’orientation des infrastructures, dont le rapport a inspiré la loi d’orientation des mobilités (Lom), "a bien pris conscience que le projet de LGV Bordeaux-Dax ne reposait pas sur des bases fiables". Le Conseil, réuni par Elisabeth Borne alors ministre chargée des Transports, avait en effet concédé que "l’opportunité de ligne nouvelle Bordeaux-Dax doit être réinterrogée à plus longue échéance". Le Conseil s’accordait à dire que des travaux de relèvement de vitesse pourraient suffire à obtenir "les mêmes bénéfices qu’une ligne nouvelle à un coût bien moindre". Le Cade espère bien que l’État prendre cette observation en compte.

 

 

Source : https://www.mediabask.eus/fr/info_mbsk/20200126/lgv-le-cade-toujours-sur-le-qui-vive

 

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