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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 10:17

 

 

SEPANSO.jpg

Michel Botella, « pollueur repenti », écolo et ancien de l'industrie pétrochimique.  
photo jean-daniel chopin

 

5 février 2011 06h00 | Par r chard picotin

 

 

Lors de la récente Conférence territoriale santé Navarre-Côte basque, Michel Botella de la Sepanso a tiré la sonnette d'alarme sur les conséquences de la pollution.

 

 

 

 «Le Pays basque est très pollué, et je sais qu'en disant cela, je ne fais pas plaisir à tout le monde. » Michel Botella, consultant dans l'environnement industriel aujourd'hui à la retraite, représentait la Sepanso, association de défense de l'environnement, lors de la première assemblée générale de la Conférence territoriale santé Navarre Côte basque, qui s'est déroulée le 21 janvier dernier au Centre hospitalier de Bayonne. Une conférence instaurée dans le cadre de la mise en place de l'Agence régionale de santé, qui réunit 11 collèges, et au cours de laquelle Michel Botella, « pollueur repenti », puisqu'ayant œuvré pendant 20 années dans l'industrie pétrochimique à Fos-sur-Mer, est intervenu dans le domaine de la prévention.


Et pour établir un bilan inquiétant de la situation du Pays basque -dont l'image de paradis pour une nature sauvegardée en prend un sérieux coup- en se basant sur des études, il est vrai pour certaines parfois un peu anciennes. « Et c'est pourquoi nous demandons que de nouvelles analyses soient effectuées », souligne Michel Botella.


« l'Institut de veille sanitaire a mené une étude dans le cadre du plan régional de qualité de l'air qui a montré que le total des décès anticipés attribuables à la pollution atmosphérique, était de 20 en 2001 dans l'agglomération bayonnaise. Bayonne est en outre avec Bordeaux, l'endroit dans la région où la mortalité des femmes pour cause de cancer est supérieure à la moyenne. Les sources de pollution sont connues, à commencer par l'A 63 et la circulation des véhicules qui constitue une véritable usine de production de polluants, issus des gaz d'échappement, mais aussi de l'usure des freins et des pneumatiques ou des remises en suspension des particules de matériaux déposées sur les chaussées. Le capteur d'Airaq d'Anglet, chargé d'analyser la qualité de l'air, est hors normes depuis 2007. Cette situation entraîne même un contentieux entre Bruxelles et la France, à qui il est demandé de mettre en place un plan de protection de l'atmosphère. Nous avons déjà beaucoup de retard sur le BAB, et la France préfère payer des amendes ».


Les métaux lourds  

Le Pays basque serait dont très pollué, et même bien au-delà de sa frange côtière. « Toujours selon Airaq, poursuit Michel Bottella, un des niveaux d'alerte de pollution à l'ozone se situe dans la zone de la forêt d'Iraty, en pleine montagne, là où les gens vont prendre l'air. Il se produit en effet sur la Côte basque une chimie de l'atmosphère dont on retrouve les effets par la concentration d'ozone jusqu'à Iraty. »


Michel Botella dénonce également les « graves pollutions » qui frappent l'Adour, un milieu « hyper en danger ».

« À la sortie de l'estuaire, les taux de chrome et d'argent relevés sur les huîtres interdites de ramassage, sont deux fois plus élevés que la moyenne du littoral. On rencontre également des fortes concentrations en métaux lourds, notamment en raison des pollutions chimiques du complexe industriel de Lacq. Mais, bien entendu, le port de Bayonne et les stations d'épuration ne sont pas non plus étrangers à ces phénomènes que l'on retrouve dans l'écume de mer sous forme de mousses chargées de pollutions. »

 

 

 

Source : http://www.sudouest.fr/2011/02/05/pollution-l-inquietant-constat-de-la-sepanso-310341-2780.php

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