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13 mai 2023 6 13 /05 /mai /2023 09:17

 

 

 

 Communiqué de presse du 12 mai 2023

Impact sanitaire des Linky : Les compteurs plus bavards qu'Enedis

Huit ans après le lancement du déploiement massif des compteurs Linky et alors qu’il est quasiment achevé, l’Agence sanitaire française publie une 3ème expertise, tenant du fait que les compteurs de 3ème génération, majoritairement utilisés, n’étaient toujours pas expertisés jusque-là.

L’ANSES, en vérifiant en pratique que les compteurs communiquent bien d’autres informations que le relevé de consommation électrique, confirme ce que nous avions dénoncé, à savoir qu’ENEDIS a sciemment minimisé la durée d’exposition des usagers. Rappelons qu’au démarrage de la fronde anti-Linky que PRIARTEM avait initié en 2015, ENEDIS allait jusqu’à affirmer que ses compteurs n’engendraient aucune exposition.

 

Sur le volet sanitaire, l’Agence continue d’avancer sur un fil de haute voltige.

Le premier avis publié en 2016 constatait un manque, voire une absence d’études et le présent avis révisé n’a bénéficié d’aucune mise à jour de la littérature spécifique aux fréquences utilisées par les Linky.

Dès lors, les experts se réfèrent nécessairement aux valeurs réglementaires, déterminées par l’ICNIRP - dont on se demande bien sur quelles connaissances scientifiques elles peuvent reposer - pour confirmer leur appréciation d’un risque à court ou long terme serait peu vraisemblable.

C’est oublier que des risques possibles ont été identifiés par l’Agence dans ses précédentes expertises sur les radiofréquences, en particulier concernant les enfants, et que la question de l’hypersensibilité électromagnétique de certains individus reste toujours ouverte.

C’est aussi oublier que les valeurs limite actuelles sont totalement démonétisées puisque l’Agence les a remises en cause dans son rapport sur la santé des enfants en 2016 et que, début 2022, elle a été saisie par ses tutelles pour expertiser les lignes directrices de l’ICNIRP et engager des travaux méthodologiques sur la construction de nouvelles valeurs limites.

 

Dans ces conditions, PRIARTEM persiste à revendiquer la possibilité pour tous de refuser la pose du compteur Linky, de bénéficier de sa dépose ou a minima de mise en œuvre de filtres pour les personnes témoignant d’une gêne ou de problèmes de santé, et ce, sans incidence financière, ainsi que l’abandon des frais résiduels de relève à pied pour ceux qui procéderont à des auto-relevés.

Elle ne peut qu’appuyer les recommandations de l’Agence sanitaire de procéder à l’évaluation des risques préalablement à tout déploiement technologique massif, et d’instaurer une contribution financière des industriels au financement de la recherche, suivant des modalités qui garantissent son indépendance, à l’instar du dispositif instauré en 2010 mais supprimé en 2018.

 

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