« Comité de soutien des victimes de Fertiladour »
jeudi 19 mai 2011
MANIFESTE
« Pour une exigence de vérité sur Fertiladour »
Depuis 1997, certains aspects scandaleux de l’usine fabrication d’engrais et de broyage de minerais, Fertiladour du Boucau (zone portuaire de Bayonne) ont été découverts et mis au grand jour par les associations locales de défense de l’environnement (CADE, IDEAL, ZIPADOUR).
Ainsi la contamination radioactive du site a été à plusieurs reprises démontrée par divers bureaux d’études spécialisées.
Dernièrement, alors que cette contamination avait été niée, minimisée ou passée sous silence, l’étude conduite par l’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest), publiée en septembre 2010, a conduit le Conseil régional d’Aquitaine à renoncer à l’achat du terrain mis en vente pour 6 millions d’euros par le groupe Rouiller (maison mère de la société Agriva, propriétaire du site de Fertiladour)
Les résultats et les recommandations de l’ACRO ont permis à chacun de vérifier le bien fondé des alertes citoyennes, en particulier sur la réalité de la contamination de ce site.
Cependant, l’aspect humain du dossier n’a pas été encore pris en charge par la collectivité.
Aujourd’hui, il nous paraît impossible d’isoler de ce désastre environnemental un sentiment d’inquiétude vis-à-vis de la réalité des conditions de travail des anciens salariés de cette entreprise.
C’est pourquoi, après l’avoir demandé à de multiples reprises, nous exigeons que soit menée une étude épidémiologique afin de mesurer l’impact éventuel des contaminations sur les anciens salariés, sur leurs familles et sur les riverains.
A ce jour, nous affirmons que l’industriel n’a jamais apporté à ses salariés les protections nécessaires et réglementaires liées à son activité. Ses engagements vis-à-vis des conditions de radioprotection des salariés tels que définis par l’AP de 8 février 1973 n’ont jamais été appliqués (port de masques filtrants parfaitement efficaces voire de scaphandres dans l’atelier, expulsion de l’atmosphère de l’atelier à travers des filtres absolus du type mis au point par le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique)
Concernant le risque de contamination par de la poussière dans les poumons des salariés, le résultat de récentes investigations menées par le « Comité de soutien des victimes de Fertiladour » ont prouvé les liens entre le mode de gestion de cet industriel et les issues fatales dont ont été frappés certains ses anciens salariés. Le défaut de protection contre la silicose a été constaté par la médecine du travail en 1990 et en 2000, sans que l’industriel n’ait apporté les solutions nécessaires pour protéger ses salariés.
Sous réserve du résultat d’investigations en cours, doit également faire être éclaircie la question des accidents du travail, dont l’issue a été la mort ou le handicap permanent pour au moins 3 travailleurs sur le site.
Inquiets et touchés par l’étendue des dégâts qui ont pu être engendrés par ces conditions, nous exigeons que toute la vérité soit recherchée.
Pour faire la lumière sur cette situation, nous demandons que tout soit mis en œuvre pour que puisse être porté à la connaissance de tous :
· Le nombre et la qualification des pathologies des anciens salariés et des riverains
· Les obligations faites à l’entreprise par arrêté préfectoral
· Les normes de protection auxquelles l’entreprise était assujettie tant pour les salariés que pour les riverains
· Les obligations du code du travail et du code de l’environnement auxquelles est assujetti ce type d’entreprise (production de phosphates, stockage de matières dangereuses, concassage de minerais, broyage de monazite,…)
· L’inventaire des inspections qui ont été réalisées par l’inspection du travail, la médecine du travail, la DRIRE ainsi que les documents d’observation, de recommandation et, éventuellement, de sanction.
· Les rapports d’accidents du travail et leurs conclusions
· Les différentes expertises des sols, leurs conclusions et leurs recommandations
Je signe le Manifeste OUI NON NSP (barrer les mentions inutiles)
Sachant que le « Comité de soutien des victimes de Fertiladour », a pour objectif de conduire toute investigation sur les conditions d’exploitation de Fertiladour et de se rendre disponible en qualité de témoin pour toute démarche judiciaire,
J’adhère au Comité OUI NON NSP (barrer les mentions inutiles)
Si OUI, j’adresse un chèque de 10 euros à l’ordre de « Comité de soutien victimes Fertiladour »
28 rue de Matignon 64340 BOUCAU
Fait à
le
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Qualité (citoyen, membre et/ou représentant d’une association, membre et/ou représentant d’un mouvement ou parti politique, élu, …) :
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