Le Point.fr - Publié le 06/04/2012 à 18:44
"Cette décision constitue une avancée majeure pour le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest", estime Réseau ferré de France.
Les tracés des futures lignes ferroviaires à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne, prolongement de la ligne à grande vitesse Sud-Est atlantique reliant Tours à Bordeaux, ont été approuvés par le ministère des Transports, a annoncé vendredi Réseau ferré de France (RFF). "Cette décision constitue une avancée majeure pour le Grand projet Ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) puisqu'elle permet à RFF de préparer sa mise à l'enquête d'utilité publique, prévue à la fin du premier semestre 2013 pour une déclaration d'utilité publique attendue fin 2014", a ajouté RFF dans un communiqué. Les axes Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse (GPSO) sont le prolongement de la LGV Sud-Est atlantique Tours-Bordeaux qui concerne cinq régions (Centre, Aquitaine, Poitou-Charentes, Limousin, Midi-Pyrénées) et doit voir le jour en deux temps.
Le prolongement de la ligne TGV entre Tours et Bordeaux (302 km), dont le chantier a commencé début 2012, puis la création au sud de Bordeaux de deux lignes distinctes (l'une vers Hendaye, l'autre vers Toulouse), longues de 417 km et réunies sous le nom de GPSO. Une branche vers Limoges, au départ de Poitiers, est également prévue. Ce réseau de lignes doit mettre Bordeaux à deux heures de Paris d'ici à 2017, Toulouse à un peu plus de trois heures après 2020, au lieu de cinq actuellement, et favoriser le fret ferroviaire vers l'Espagne. "La décision ministérielle va permettre de démarrer la réalisation d'acquisitions foncières, mais également d'envisager des boisements compensateurs en amont de la déclaration d'utilité publique", selon RFF.
"Favoriser les échanges"
Le GPSO vise à "créer une continuité des liaisons ferroviaires à grande vitesse entre la France et l'Espagne et favoriser ainsi les échanges entre le nord et le sud de l'Europe", précise RFF. Autre objectif du projet, selon le gestionnaire du réseau, "améliorer les circulations des TER et des trains de marchandises et créer un rapprochement entre Atlantique et Méditerranée". Dans un communiqué, le conseil régional d'Aquitaine et son président Alain Rousset (PS), prennent acte "avec satisfaction" de la validation des tracés du GPSO qui représente un "formidable accélérateur de croissance pour l’économie régionale et une nouvelle donne pour les politiques d'aménagement du territoire".
"Il est à présent impératif que les délais soient respectés et les coûts de réalisation maîtrisés", souligne toutefois la collectivité. De son côté, Martin Malvy, le président socialiste de la région Midi-Pyrénées, fervent défenseur du projet, s'est "réjoui" de cette annonce, se félicitant que "le calendrier, à ce stade, soit respecté". "Reste le problème des ouvrages d'art et de celui du financement, et ce ne sont pas les sujets les plus simples à régler", a-t-il relevé.