17/07/2012 G.C.
La question des nouvelles lignes LGV est en passe de se convertir en feuilleton de l’été. Les déclarations du ministre Jérôme Cahuzac la semaine dernière (lire notre édition du 12/07) ont en effet fait bondir les “pro” et redonné du tonus aux “anti”. Ceux-ci continuent leurs mobilisations en Pays Basque et manifesteront ce soir encore à Urrugne devant la salle Posta où la Chambre d’agriculture rencontre les agriculteurs pour les conseiller sur les demandes d’indemnisation.
Les déclarations du ministre ont provoqué l’ire du groupe UMP/NC/CPNT au Conseil régional. Celui-ci a, dans un communiqué, condamné la position exprimée par le ministre du Budget qui laissait entendre mercredi dernier que certains projets LGV pourraient être abandonnés, dont celui qui traverse le Pays Basque et le Bordeaux-Toulouse, alors que, selon les élus d’opposition, ils représentent “un enjeu majeur d’attractivité économique de l’Aquitaine”. Pour le groupe de droite à l’assemblée régionale, il s’agit d’un “mauvais coup porté à l’Aquitaine”. Ils appellent également “tous les élus aquitains” à “se mobiliser pour les LGV”.
Toujours à droite, mais au Conseil général, cette fois, c’est Max Brisson qui a écrit au président Georges Labazée pour lui demander de suspendre les subventions du Conseil général à la liaison Tours-Bordeaux. Le président du groupe UMP s’“inquiète en effet du devenir du tronçon Bordeaux-frontière” et rappelle que “la participation financière du Département à la réalisation de la liaison Tours-Bordeaux avait pour corollaire la garantie d’un prolongement au-delà de Bordeaux”.
En revanche, les élus EELV au Conseil régional sont satisfaits. “Nous souscrivons à ces propositions car elles permettent de développer le rail sans pour autant mettre en péril les finances publiques”, ont-ils indiqué dans un communiqué dans lequel ils réaffirment leur soutien à un passage des trains par les voies existantes et leur opposition aux partenariats public-privé (PPP).
Enfin, Pantxo Tellier, au nom des associations d’opposants Nivelle-Bidassoa et Cade, a, lui, vertement critiqué le président de Région qui campe sur ses positions malgré les déclarations du ministre.
Des opposants qui ne désarment pas et se rassembleront ce soir pour protester contre une réunion organisée par la Chambre d’agriculture pour conseiller les agriculteurs sur les demandes d’indemnisation.