Selon les responsables, les litiges sont en voie de règlement sur le terrain.
(photo Kluba Tadeusz)
Le comité de pilotage de GPSO rappelle qu'il veut veiller au respect du calendrier.
Publié le 27/10/2012 à 06h00
Par Pierre Tillinac
Le dossier avance normalement… C'est en substance le message qu'ont voulu délivrer le préfet et les présidents des Régions Aquitaine et Midi-Pyrénées à l'issue d'une séance de travail du comité de pilotage du grand projet ferroviaire du Sud- Ouest (GPSO) organisée hier matin à la préfecture, à Bordeaux. « La réunion a été très rassurante », a insisté Alain Rousset, président de la Région Aquitaine, en soulignant « l'unicité du projet et son importance ».
5 milliards de plus
Le calendrier prévu reste donc d'actualité : lancement de l'enquête préliminaire au cours de l'été 2013 pour une déclaration d'utilité publique en 2014.
L'autre bonne nouvelle mise en avant par les élus concerne les dernières études prospectives sur la rentabilité de la future ligne. « Le projet rapportera plus aux Régions et à la France qu'il ne leur coûtera », ont souligné Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, et Alain Rousset. Selon l'une des études présentées par RFF (Réseau ferré de France), la différence entre le coût et les retombées socio-économiques serait largement positive et s'élèverait à 5 milliards d'euros sur le long terme.
Les deux présidents ont également assuré que le futur TGV devrait entraîner une hausse substantielle du nombre de voyageurs transportés, Martin Malvy citant le chiffre de + 70 % sur l'axe Bordeaux-Toulouse. Michel Delpuech, préfet de région, a en plus souligné l'importance du lien entre le projet GPSO et la desserte Béarn-Bigorre.
Sur le terrain, les litiges semblent en voie de règlement aux yeux des responsables du comité de pilotage. Pour Saint-Jean-de-Luz, on s'orienterait ainsi vers une « optimisation » de la solution initiale puisque le Conseil général de l'environnement et du développement durable a écarté la variante dite H 462. Ce tracé porté par plusieurs partenaires locaux a en effet été jugé trop coûteux, mais aussi susceptible de provoquer plus de nuisances au milieu naturel et à la population. La commission locale de concertation devrait être convoquée avant la fin du mois de novembre pour recueillir les avis.
En Lot-et-Garonne, les questions évoquées sur Xaintrailles et Agen ont trouvé réponse. Dans le secteur de Layrac, la concertation locale sera poursuivie avec les élections municipales. Dans le Tarn-et-Garonne, les discussions avanceraient aussi dans le bon sens au sujet des aménagements prévus à Auvillar et Bressols.
Reste maintenant à attendre les conclusions de la commission d'évaluation du schéma national des infrastructures de transport. Installée à la mi-octobre, elle doit formuler sous six mois des « recommandations sur un nouveau schéma national de mobilité durable ».
En clair, définir les priorités, les dossiers à retenir et ceux à éliminer ou à réviser.
Les opposants à la LGV espèrent que la commission nationale apportera de l'eau à leur moulin. Le comité de pilotage estime en revanche que cette échéance ne doit pas peser sur son emploi du temps. « Ce travail nécessaire ne doit en aucun cas retarder l'avancement des procédures », soulignait-on hier à la préfecture de région.
Source: http://www.sudouest.fr/2012/10/27/le-dossier-lgv-avance-a-la-bonne-vitesse-862347-706.php