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29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 08:41

 

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28/08/2013 Pierre MAILHARIN


Silence radio. Alors que la saison estivale émet ses derniers bourdonnements touristiques, l’enquête publique relative au projet de Ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Hendaye, pourtant annoncée cet automne, semble avoir disparu des ondes médiatiques et politiques. Au point que certains s’interrogent à mi-voix : et si la procédure devait finalement être reportée ?


Du côté des opposants à la traversée du Pays Basque nord, a priori ajournée après 2030 par le gouvernement français, on a noté cette mise en sourdine : “On n’en entend plus trop parler”, confirment d’une même formule Roland Hirigoyen et Paul Baudry, présidents respectifs des communautés de communes Nive-Adour et Errobi. “Aucune information” n’est également parvenue aux oreilles d’Alain Iriart, conseiller général de Saint-Pierre d’Irube, et de Victor Pachon, du Collectif des associations de défense de l’environnement (Cade).


“Un peu juste maintenant” 

Une discrétion qui les fait pencher pour un renvoi de l’enquête publique : “Normalement, pour qu’il y ait une enquête publique, il faut que le Premier ministre demande l’avis de l’autorité environnementale : il ne l’avait pas fait au mois de juin”, relève V. Pachon.  “On devait avoir des informations cet été. Le sous-préfet a tenté de me joindre, pour des réunions avec d’autres élus. Elles n’ont pas eu lieu”, complète A. Iriart. “Ça me paraît maintenant un peu juste pour faire une enquête publique à l’automne”, résume R. Hirigoyen.


Qu’en disent les autorités décideuses ? Rien. Le préfet des Pyrénées-Atlantiques est en cours de remplacement. Le sous-préfet Patrick Dallennes : “je ne peux rien dire de particulier à ce sujet.” Quant à Réseau ferré de France (RFF), porteuse du projet de LGV Bordeaux-Hendaye, elle n’a pas répondu à notre sollicitation.


Pas de nouvelle, bonne nouvelle pour les opposants ? Pas forcément. Car un report de l’enquête publique ne signifierait pas son abandon, ni celui, donc, de la construction d’une ligne à grande vitesse. Ils le réclament : “Comment peut-on lancer une enquête publique sur un projet reporté après 2030 ?”, questionne P. Baudry, qui estime qu’elle n’aurait qu’un seul but : “faire sortir par le haut les gens qui étaient favorables à la LGV”.


Le gel des terrains continue 

Ce flou dessert surtout les dizaines de propriétaires ou potentiels acheteurs de terrains, situés le long du tracé et gelés par un arrêté préfectoral du 26 octobre 2010. “Le fuseau est toujours d’1km de large alors qu’il aurait dû être réduit de 500 mètres lorsque le tracé de la future ligne a été arrêté en mars 2012, pointe d’abord R. Hirigoyen. “Quand on demande un certificat d’urbanisme dans toute cette zone, il est soumis au ‘sursis à statuer’ de RFF. Pour le moment, toutes les constructions sont bloquées”.


Certains jugent qu’un report de l’enquête publique pourrait la voir réalisée en 2015, hors période d’élections locales (les municipales ont lieu en 2014). En cas de Déclaration d’utilité publique (DUP) consécutive, les terrains seraient gelés plusieurs années de plus, quand bien même la LGV ne verrait jamais le jour.

 


 

Source : http://www.lejpb.com/paperezkoa/20130828/419606/fr/LGV-Bordeaux-Hendaye--l%E2%80%99enquete-publique-annoncee-cet-automne-sera-t-elle-reportee-

 

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