21/09/2013 Antton ROUGET
Pas de répit pour les opposants à la ligne à grande vitesse (LGV). À peine trois mois après l’annonce par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, du report de la ligne Bordeaux-Hendaye après 2030, le préfet de la région Aquitaine, Michel Delpuech, coordinateur des projets LGV, a annoncé que l’enquête d’utilité publique concernant le tronçon devrait intervenir à la mi-2014.
Le préfet de région a évoqué deux hypothèses pour le déroulement de cette enquête publique : elle pourrait être effectuée sur la totalité de la ligne Bordeaux-Hendaye, mais un découpage à Dax est aussi envisagé pour une enquête en deux temps : Bordeaux-Dax puis Dax-Hendaye.
Le gouvernement doit prochainement faire savoir quelle est l’option choisie.
Le calendrier révélé par le préfet Michel Delpuech fait suite à plusieurs semaines de silence sur le sujet, laissant même croire que l’enquête publique avait été ajournée.
Un temps envisagées à l’automne, les consultations devraient se tenir après le mois de mars… et ses élections municipales.
“L’enquête publique, dans un contexte tendu en raison des oppositions qui continuent à s’exprimer sur le futur tracé de la LGV, pourrait en effet perturber le processus électoral”, explique le site d’information ladepeche.fr. Au Pays Basque, les opposants au projet de ligne à grande vitesse ont du mal à comprendre : “Comment peut-on lancer une enquête publique sur un projet reporté après 2030 ?” “Cette enquête n’aura qu’un but”, commentait en août l’élu Paul Baudry : “Faire sortir par le haut les gens qui étaient favorables à la LGV.”
Toujours d’après ladepeche.fr, “selon toute probabilité”, le créneau de démarrage “se situerait entre mai et de septembre 2014, peut-être en juin, juste avant la période estivale”. L’enquête d’utilité publique durera environ deux mois.