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18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 13:41

 

 

 

 

 

 

Le verdict d’expulsion de la maison occupée de Plantoun à Bayonne vient d’être annoncé pour le 21 octobre. Un collectif de soutien informel s'est constitué afin de mettre en lumière la difficulté d'accès au logement alors que des milliers de maisons sont vides et inutilisées.


Cette situation générale de crise n’est pas le seul fruit d’une conjoncture, mais bien celle d’un système implanté autour du profit et de la spéculation. Or, il n’est pas acceptable de jouer sous prétexte de profits et d’argent avec des situations de milliers de personnes en difficulté. Une conception d'usage et de nécessité doit s'imposer face à la conception absolutiste de la plupart des propriétaires, disposant de biens immobiliers même s'ils n'en ont pas usage.


Le logement est un droit et ne peut se réduire à une marchandise. Le problème que nous soulevons, comme le font d’autres associations, doit trouver des solutions. Par notre action, nous voulons défendre le droit au logement, à un logement digne et accessible. Si 3,7 millions de concitoyens de l’Hexagone sont aujourd’hui touchés par le mal logement, le Pays Basque, reconnu comme un territoire particulièrement sensible, est loin d’être épargné. La question du logement digne se pose aussi dès lors que pour s’y maintenir, il faille sacrifier une part importante de ses ressources. Combien de foyers doivent investir jusqu’à 50% de leurs revenus pour honorer leur loyer ou leur emprunt ? Quelle vie est alors possible, que reste-il pour manger, s’habiller, se soigner, faire garder les enfants, s’aérer ? Le logement devient un sacrifice et le surendettement le piège dans lequel on peut basculer pour avoir recours à des liquidités et faire face aux besoins de la vie quotidienne. Ce contexte accable les personnes, bafoue leur dignité et les voue à l’échec, qu’il soit social, économique, familial. Et plus largement, c’est le « vivre ensemble » qui est mis en danger. Nous maintenons que des alternatives sont possibles et que de nouvelles voies sont imaginables et envisageables, et que l’occupation est, au même titre que la réquisition, un outil légitime.


Concernant la maison occupée du Plantoun, une première réunion s'est tenue mi-septembre entre la mairie de Bayonne, les HLM et une délégation du collectif informel. Nous avons présenté la proposition suivante : les squatteurs actuels sont prêts à quitter les lieux si une famille est relogée dans la maison occupée. En effet, des centaines de familles sont actuellement en attente d'attribution de logement social sur la côte basque et certaines vivent dans des situations d'extrême précarité. Des travailleuses sociales se sont proposées pour accompagner la famille qui prendrait possession des lieux, par le biais d'un accord (convention d'occupation, indemnité d'usage) entre les HLM (propriétaire) et une association d'accueil et d'hébergement de personnes en difficulté.


Les perspectives sont là. Ce ne sont que quelques pistes, complémentaires des différentes dynamiques et propositions qui émergent au Pays Basque intérieur et sur la côte. Notre souhait est de mettre en place une plateforme de réflexion et d’actions communes. Syndicats, partis politiques, associations, citoyens, élus, tous ont leur place pour aller vers des solutions concrètes pour pallier au mal logement au Pays Basque.

 

Rassemblement le samedi 26 octobre à 16h devant la mairie de Bayonne 

 

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