VIDEO - La CGT craint une « marée routière » de poids lourds en cas d’abandon progressif du trafic par voie de chemin de fer. Peio Dufau (CGT) accuse la direction de vouloir tuer l’alternative au tout routier que constitue le fret ferroviaire. (Photo J.-Y. I. )
Publié le 18/10/2013 à 06h00 | Mise à jour : 18/10/2013 à 09h04
Par Jean-Yves Ihuel
Les cheminots CGT du fret SNCF de Bayonne sont à l’offensive. Un jour avant leurs collègues d’Hendaye, ils se sont unanimement prononcés pour une grève reconductible d’un jour par semaine (le vendredi) pour s’opposer aux 30 suppressions d’emplois (25 % des effectifs de Bayonne et d’Hendaye) annoncées par leur direction en fin 2013 - début 2014.
Selon Peio Dufau délégué syndical CGT, le trafic fret se maintient, voire augmente, sur une période de trois ans. Il accuse la direction de vouloir tuer l’alternative au tout routier que constitue le fret ferroviaire. Il avance pour cela les réductions d’effectifs de la plateforme de Bayonne-Hendaye passée de 320 agents en 2004 à 80 ou 120 en 2013, selon la prise en compte ou non de différents services.
Pour l’instant, la direction du fret propose aux cheminots, dont l’emploi serait supprimé, une porte de sortie vers une filiale de la SNCF qui serait créée à Bayonne.
Cette filiale serait créée sur le port pour la desserte du terminal tarnosien de l’autoroute ferroviaire Lille-Bayonne. Par ailleurs, le délégué syndical ajoute que les dernières restructurations des entreprises de la chimie du sud Aquitain auront un impact important sur la circulation dans l’Agglo et le Seignanx.
Il cite : 50 nouveaux passages de camions chargés de pétrole par jour entre LBC Tarnos et Lacq suite à l’abandon du ferroviaire par l’exploitant qui a pris la relève de Total à Lacq, 40 passages de camions supplémentaires par jour pour desservir le stockage de bitume de LBC Tarnos, 10 passages de camions chargés de soufre par jour entre Anglet Blancpignon et Lacq, suite à l’abandon du ferroviaire pour le transport de cette matière, soit en moyenne 100 passages de camions supplémentaires sur les voies de l’agglomération.
Face à ce qu’ils appellent « une marée routière », les cheminots CGT projettent de rencontrer élus et associations concernés, afin de travailler ensemble à des solutions collectives.
Les explications de Peio Dufou, délégué syndical CGT
Source : http://www.sudouest.fr/2013/10/18/les-cheminots-du-fret-passent-a-l-offensive-1202913-4018.php