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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 07:08

 

 

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 « Nous avons un calendrier soutenable sur le plan financier », estime Frédéric Cuvillier, qui évalue le projet Bordeaux-Toulouse à 5,9 milliards, le Bordeaux-Dax à 3,2 milliards.(archives afp)

 

 

Publié le 23/10/2013 à 06h00 | Mise à jour : 23/10/2013 à 07h19
Par
Propos recueillis par Jean-Bernard Gilles

 

Dans l’entretien qu’il nous a accordé, Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports, annonce le lancement de l’enquête publique sur une large partie du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest


Description : L’enquête publique sur une large partie du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest va être lancée au second trimestre 2014|| Archives Jean Daniel Chopin 

(Archives Jean Daniel Chopin)

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L’enquête publique sur une large partie du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest va être lancée au second trimestre 2014

  « Sud Ouest ». Avez-vous pris votre décision sur le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest ?  

Frédéric Cuvillier. Nous avons arrêté le tracé définitif du Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) et décidé du lancement de l’enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique. Elle nous permettra d’envisager la mise en service de la ligne à grande vitesse, de Bordeaux à Toulouse d’une part, et de Bordeaux à Dax d’autre part, dans le prolongement de la ligne en construction entre Tours et Bordeaux.

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 Nous décidons aussi aujour-d’hui de poursuivre les études entre Dax et Hendaye, ce qui nous permettra de rejoindre la frontière espagnole, maillon du réseau transeuropéen des transports. Cette décision est prise dans le droit-fil des arbitrages du Premier ministre.

Je vous rappelle les deux axes de notre politique : poursuivre le chantier de la grande vitesse dans une perspective de réseau transeuropéen là où c’est nécessaire ; engager un profond effort de modernisation des lignes existantes, celles des trains du quotidien.

Pourquoi ce choix séquencé ?  

Nous décidons de la prolongation de la ligne Tours-Bordeaux vers le sud. Nous validons un programme d’ensemble, le GPSO, qui comprend d’ailleurs un tronçon commun jusqu’au Sud-Gironde. Nous nous arrêtons pour le moment à Dax dans notre décision de faire, car nous souhaitons mener des études complémentaires liées à l’environnement, à la compatibilité des documents d’urbanisme vis-à-vis de la loi littoral, notamment. Nous voulons sécuriser sur le plan juridique le projet entre Dax et Hendaye.

Nous allons donc aujourd’hui le plus loin possible. Mais l’intention politique est bien d’atteindre la frontière espagnole.


Quel est le calendrier du gouvernement pour ce projet ?  

Nous demandons à Réseau ferré de France de lancer l’enquête publique au second trimestre 2014 pour une déclaration d’utilité publique possible d’ici à la fin du premier semestre 2015. L’objectif est de réaliser les deux ouvrages d’ici à 2024 pour Bordeaux-Toulouse et d’ici à 2027 pour Bordeaux-Dax. Nous profitons de cette période pour lever les obstacles juridiques et de tracé qui demeurent sur le Dax-Hendaye, avec l’intention, dans la foulée de ces deux mises en service, de lancer la construction du dernier tronçon vers Hendaye, dont on peut espérer la mise en service au plus tard en 2032.


La pression financière des élus a semble-t-il payé ?  

On ne peut pas dire cela. Nous nous éloignons quelque peu des recommandations de la commission Duron, c’est vrai, en engageant l’enquête publique jusqu’à Dax, mais nous sommes dans la droite ligne des déclarations du Premier ministre. Il avait évoqué la volonté du gouvernement de continuer ce qui était engagé, de retenir le scénario le plus ambitieux et de poursuivre les études là où les dossiers n’étaient pas suffisamment prêts.

J’ai réaffirmé il y a quelques jours à Vigo au ministre des Transports espagnol notre volonté de rejoindre avec la grande vitesse le réseau espagnol. Le président de la République aura l’occasion de le répéter lors du prochain sommet franco-espagnol de fin novembre.


L’État aura-t-il les moyens financiers de sa décision ?  

Le projet Bordeaux-Toulouse est aujourd’hui estimé à 5,9 milliards, le Bordeaux-Dax à 3,2 milliards. Nous avons choisi un calendrier soutenable sur le plan financier. Les moyens de l’Agence de financement des infrastructures de transports de France (Afitf), abondés par le fruit de l’écotaxe poids lourds, seront mobilisés. Son budget annuel est de l’ordre de 2 milliards d’euros. Elle est aujourd’hui sollicitée par les nombreux projets en cours.

Le calendrier retenu est en phase avec les possibilités financières dont nous disposerons à compter de 2018. C’est aussi pourquoi nous reprenons le rythme de construction d’une nouvelle ligne à la fois. Contrairement au gouvernement précédent qui avait chargé la barque au-delà de nos capacités budgétaires.

Nous allons aussi discuter avec les collectivités locales qui sont engagées dans un plan de financement global. On a un peu de temps. L’État a tenu parole. Le projet, le calendrier et le financement sont aujourd’hui arrêtés.


Envisagez-vous un partenariat public-privé pour la construction de cette ligne ?  

Non, ce n’est pas l’intention du gouvernement. Nous voulons donner du sens à la politique de transport. C’est l’intérêt de l’infrastructure qui prime. La LGV mettra Paris à trois heures de Toulouse et Bayonne à 3 h 25 de Paris. Ces gains de temps sont considérables.


Réseau ferré de France, plombé par la dette, aura-t-il les moyens de suivre financièrement ?  

Vous anticipez. Nous avons une année pour organiser le tour de table. L’État s’engage aujourd’hui. Les collectivités locales vont devoir concrétiser l’engagement qu’elles ont pris en 2009.

 


 

Source : http://www.sudouest.fr/2013/10/23/la-lgv-a-toulouse-en-2024-a-dax-en-2027-1208020-2780.php

 

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