LGV contre l' environnement par maritxu64700
Malgré le rapport Duron, le ministre ne ferme pas la porte à un prolongement vers Hendaye en 2032.
Publié le 24/10/2013 à 06h00
Par A. D.
Le président de région Alain Rousset peut avoir le sourire. Malgré les conclusions du rapport Duron qui considère la nouvelle ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Hendaye « non prioritaire », le ministre des transports, Frédéric Cuvillier a confirmé, hier à « Sud-Ouest », que le projet de liaison vers la frontière espagnole n’est pas abandonné : « L’objectif est de réaliser Bordeaux-Dax d’ici à 2027 et Dax-Hendaye au plus tard en 2032. »
Une annonce qui peut paraître irréaliste au regard des finances publiques. Un coup de bluff du ministre pour caresser les grands élus du Sud-Ouest dans le sens du poil et pour inciter les collectivités à payer la facture du projet Tours-Bordeaux ? C’est ce que pensent le Cade et les associations opposées au projet.
« Des effets d’annonce »
« Les effets d’annonce de ces dernières heures s’inscrivent dans ce que Monsieur Duron indiquait dans l’interview du “Sud-Ouest dimanche’’ une sortie politique. Ces mêmes effets d’annonce à quelques mois des municipales visent aussi à maintenir une cohésion au Parti socialiste et à arrêter l’hémorragie de collectivités refusant désormais de financer la Tours-Bordeaux. Ce faisant, à l’instar de leur obstination, avec les mêmes arguments, pour l’autoroute A 65 fiasco économique retentissant que les collectivités publiques vont devoir éponger, ces grands élus continuent à foncer dans le mur », écrit dans un communiqué le porte-parole, Victor Pachon.
Enquête publique en mai 2014
Aucune date n’a été avancée par le ministre, mais l’enquête publique aura bien lieu au sud de Dax après celle du tronçon nord, prévue en mai 2014. « Nous nous mobiliserons contre cette enquête », prévient le Cade qui étudie également la possibilité d’attaquer juridiquement les porteurs du projet qui ont découpé le tronçon ouest en deux parties.
« Il y a quelques mois, ce tronçon était soi-disant insécable », conclut Victor Pachon.