AVE espagnol et TGV français en gare de Figueres-Vilafant, région du Alt Empordà, Catalunya du Sud © Elipsos

La ministre espagnole du Développement dément la date du 15 décembre 2013

Mardi 29.10.2013. 23:00h

La certitude est étrangère au lancement de la Ligne à Grande Vitesse Perpignan-Barcelone, dont les reports atteignent la dizaine, depuis la première date du 14 février 2009. Si le 15 décembre 2013 semblait détenir une valeur sérieuse depuis une information diffusée le 8 octobre, la ministre espagnole du Développement dément formellement et affirme qu'aucune date n'est fixée.

Les dernières informations concernant la mise en service de la Ligne à Grande Vitesse Perpignan-Barcelone, sur l'axe Paris-Séville, sont démenties, comme les précédentes, depuis la première date défaussée du 14 février 2009. Si les éventualités du 26 novembre 2013 et du 15 décembre, avancées le 8 octobre, semblaient certaines, la ministre du Développement espagnole, Ana Pastor, assure formellement qu'aucune échéance précise n'existe. En déplacement le 24 octobre à Sant Cugat del Vallès, dans la province de Barcelone, la ministre a signalé "Le gouvernement français ne m'a rien communiqué au sujet de décembre, je me suis entretenue avec le ministre français et, nous oeuvrons tous deux dans la même direction. Les techniciens de la SNCF et de la Renfe travaillent pour l'homologation des trains, mais nous ne disposons pas de cette date que j'aimerais tellement pouvoir donner". Déjà ancienne, la phase technique, préalable à l'homologation des convois, a débuté le 12 février par l'entrée en gare de Sants, à Barcelone, d'un tout premier TGV français, expérimental, descendu de Perpignan sans correspondance à Figueres. Dès la veille, l'agence Europe Press, citant la société ferroviaire espagnole Renfe, évoquait des essais concluants de train AVE espagnols "entre les villes de Belfort et Mulhouse", précédant d'autres tests "entre Lyon et Avignon".

Quatre fausses dates en 2013

Dans ce dossier opaque interviennent des tensions franco-espagnoles sur le langage de sécurité informatique des trains, appelés à parcourir des territoires de langue différente, tandis qu'un délicat aspect politique semble avoir son importance. Au final, sur ce serpentin commercial et administratif, qui a comporté cette année les faux départs du 28 avril et du 26 mai, ajoutés aux deux derniers, le site Internet SNCF Voyages indiquait ce 29 octobre que le parcours Perpignan-Barcelone "n’est pas encore proposé à la vente" et que la commercialisation des nouvelles destinations est ouverte "en moyenne 3 mois à l’avance". La spéculation concernant le 15 décembre découle probablement de l'interprétation optimiste, effectuée à Perpignan comme à Barcelone, de l'inclusion de la ligne parmi les nouvelles offres effectivement proposées à cette date par la SNCF, notamment à l'international. Cette auto-persuasion ne trouve pas de correspondance, cette fois-ci d'information, chez les autorités espagnoles.