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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 07:42

 

 

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Les anti-LGV encadrent Pierre Camani (avec la cravate) et Jean-François Garrabos à sa droite, le maire de Feugarolles, pour une discussion à bâtons rompus. © Photo Ma. c.

 

Publié le 21/09/2014 à 06h00 par Mathilde Curien


L’association Très Grande Vigilance en Albret a profité d’un déplacement de l’élu sur ses terres pour lui demander, de vive voix, cette fois, de se positionner sur la LGV.


Tandis que Pierre Camani, président du Conseil général s'attarde de stand en stand à la salle polyvalente de Feugarolles, Charles d'Huyvetter, président de l'association Très Grande Vigilance en Albret, gare son camion jaune fluo siglé « Non à la LGV » bien en vue. Puis, ce dernier descend du véhicule, duquel il sort une brouette remplie de fumier, assortie d'un écriteau « De tout notre cœur, veuillez recevoir cet amendement bio. Oui au fumier dans nos prairies, non à la LGV. »


Hier midi, les anti-LGV ont attendu la fin de la visite de Pierre Camani aux Journées des économies d'énergie « pour ne pas perturber l'événement », mais c'est bien de pied ferme que l'élu a été accueilli, pressé de répondre à certaines questions restées sans réponses.


Sans réponse aussi, la lettre envoyée par l'association, le 7 juillet dernier, aux cinq parlementaires, 40 conseillers généraux, au président de l'agglomération d'Agen et aux maires des communes impactées par le tracé de la future ligne, afin de connaître la position de chacun sur « les nouveaux éléments retenus dans la stratégie de la grande vitesse en France et dans la perspective de l'enquête d'utilité publique concernant la LGV Bordeaux-Toulouse. »


6 milliards d'euros

« J'ai toujours répondu à vos courriers, s'est défendu Pierre Camani. En ce qui concerne celui-ci, vous le recevrez probablement la semaine prochaine. Sur le fond, vous le savez, je suis favorable à la LGV car elle me semble importante pour l'attractivité économique du département. L'accessibilité est le premier critère d'implantation des entreprises. » Lui opposant la question financière « 6 milliards d'euros d'argent public dépensés pour gagner une heure de trajet, sans parler de l'impact environnemental devrait vous interpeller en tant qu'élu responsable. Et il faudra rentabiliser, donc tout le monde n'aura pas la possibilité de monter dans le train », l'association a croisé le fer.


Le président du Conseil général s'est employé à assurer que « concernant le financement, j'ai été l'un des premiers à dire stop et le débat reste ouvert ».


Le maire de Feugarolles, également présent lors de l'entrevue impromptue a, de son côté assuré : « Il n'est pas question que je soutienne un appauvrissement du Lot-et-Garonne sur 50 ans »


Appauvrissement

« Vous venez au salon des bâtisseurs de l'Albret, mais vous, vous êtes le démolisseur de l'Albret », a appuyé Catherine Aime, vice-présidente de Très Grande Vigilance. La discussion, aussi ferme que cordiale, a duré une dizaine de minutes. Devant l'assurance de la réponse écrite de Pierre Camani à l'association, les membres de Très Grande Vigilance en Albret ont tout de même placé, avant le départ de l'élu, la nécessité d'instaurer un référendum au niveau départemental sur la question de la LGV.


 

Source : http://www.sudouest.fr/2014/09/21/les-anti-lgv-interpellent-pierre-camani-en-albret-1678592-3603.php

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