Publié le 10/03/2015 à 06h00 , modifié le 10/03/2015 à 04h50 par Jean Arotçarena
Le site d’enfouissement des déchets continue de susciter la colère des habitants, qui promettent des actions.
L'association Hazketa 2010, qui proteste contre le site d'enfouissement de déchets à Hasparren, sort tout juste de son assemblée générale. En fin de semaine dernière, ce rendez-vous a été rythmé par sa présidente, Miren Amestoy, mais pas seulement. Jakes Arguindeguy, adjoint au maire d'Hasparren, a également pris la parole afin de résumer l'action de la municipalité.
Le terme du contrat liant la commune à l'exploitant du site arrive à échéance le 29 mai prochain. À trois reprises, le Conseil municipal a voté à l'unanimité la fermeture du site à cette date. Mais le syndicat Bil ta Garbi, compétant en matière de traitements des déchets, en a décidé autrement. Et a voté un prolongement de l'exploitation.
Référé en vue
La commune conteste cinq délibérations prises par Bil ta Garbi et a ouvert un contentieux auprès du Tribunal administratif de Pau. L'avocat, Maître Cambo, qui défend la commune d'Hasparren, a alerté l'association à ce sujet. Car l'issue de ce contentieux pourrait ne pas intervenir avant le printemps 2016.
Toutefois, un référé est toujours possible afin de demander la suspension des délibérations concernées. Et l'un des porte-parole d'Hazketa 2010, Peio Durruty, de rappeler que « l'association a toujours adopté une attitude positive, sans jamais chercher à gêner l'action des élus et en apportant un témoignage sur ce qui est vécu par les riverains du site ».
Le ton monte
Toutefois, le ton a changé. Pour lui, Bil ta Garbi fait preuve de « déni de démocratie ». Le syndicat, qui inscrit son action dans le cadre de la loi, prend, aux yeux de l'association, des décisions sans débat préalable. En outre, Peio Durruty reproche à Bil ta Garbi de pratiquer la rétention d'informations. « Dans les réunions que nous avons eues avec eux, ils se contentaient de faire semblant d'écouter et prenaient des décisions à l'encontre des suggestions formulées. »
De son côté, Émile Dirratchette a énuméré une longue liste de « dysfonctionnements constatés sur le site » et de « contre-informations récurrentes émanant de l'exploitant ». Pêle-mêle, ils dénoncent des « camions venant de départements voisins, hors du périmètre d'influence de Bil ta Garbi, et déversant sur le site sans que l'on puisse savoir ce qu'ils transportent ».
De son côté, Bil ta Garbi reste droit dans ses bottes, tandis que l'association Hazketa promet des actions dans les jours prochains.
Source : http://www.sudouest.fr/2015/03/10/le-torchon-brule-autour-d-hazketa-1854206-4073.php