Publié le 20/03/2015 à 15h24, modifié le 20/03/2015 à 15h30 par Jean Arotçarena avec E. F.
Suite aux blocages de camions opérés par les militants de l'association Hazketa 2010, la direction du groupe Suez a évoqué ce vendredi le traitement des déchets ultimes
Jean Arotçarena
Suite aux actions menées par l'association Hazketa 2010, lundi 16 et mardi 17 mars, Wilfrid Boursiquot, responsable d'exploitation du centre de stockage et Anabelle Paris, chargée de communication, ont mené ce vendredi une opération de communication à destination de la presse. Celle-ci se voulait une réponse à ces blocages de camions transportant des déchets à destination de la décharge.
Les deux salariés du groupe Suez, exploitant du site via sa filiale Sita, ont expliqué le circuit des déchets, l'acceptation et la traçabilité des déchets dits ''ultimes'' traités sur ce site d'enfouissement d'Hasparren. Celui-ci dispose de 80 clients pour 25 catégories de déchets enfouis.
La société Sita (Suez) dit effectuer un fin suivi de ces déchets. Le site est autorisé pour 65 000 tonnes par an mais en ferait généralement moins. Actuellement, 25 livraisons par jour sont comptabilisées. Une information, en amont, est fournie par le producteur de déchets, afin de caractériser le type de ces derniers et obtenir ainsi une validation, avant même que le transporteur ne se présente sur le site. Toutefois, un bordereau de livraison doit attester du produit transporté.
Des déchets non dangereux
Selon la société exploitante, en 2014, seuls cinq camions ont été refoulés pour non-présentation du bordereau. Il convient toutefois de rappeler que lundi 16 mars, sur cinq camions contrôlés par l'association Hazketa 2010, et en présence de ''Sud Ouest'', en une heure, quatre n'avaient pas le bordereau FIP.
Les représentants de Sita Sud-Ouest affirment ne traiter que des déchets non dangereux, encadrés par un décret préfectoral et contrôlés par les services de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal). Celle-ci vérifie le bon fonctionnement des installations, en organisant avec les services de l'Etat, des Commissions locales d'information et de surveillance (Clis) une ou deux fois par an. A noter qu'en 2014, aucun contrôle Clis n'a été diligenté sur le site de Hazketa.
D'autre part, les responsables du Centre d'enfouissement de déchets ultimes précisent que les camions déversent dans des alvéoles bien précises, afin que la traçabilité soit établie si une anomalie était constatée par les agents qui réceptionnent le chargement.
En 2012, la Dreal constatait, dans son rapport, la présence de déchets interdits sur le site d'Hazketa et la présentation de fiches d'identifications préalables non valables. Par ailleurs, des contrôles sont réalisés par le laboratoire indépendant Carso sur le traitement des lixiviats (liquides résiduels).
Le syndicat de traitement des déchets d'une partie des communes du Pays Basque et du Béarn, Bil ta Garbi, gestionnaire de la décharge d'Hazketa, n'était pas présent à la réunion de vendredi matin.
Le collectif Hazketa 2010 a, lui, manifesté à l'entrée des sites, habillé de blanc, « pour tourner en dérision la mise en scène des représentants de Sita Sud-Ouest », ont déclaré les militants de l'environnement.