Une demande d'exploration des sols en vue de trouver de l'or a été enregistrée à la préfecture le 11 août dernier. Le métal précieux se trouverait principalement sur la commune d'Itxassou.
Goizeder TABERNA|07/09/2015|
La demande de permis prend Cambo comme ville référente, mais une dizaine de communes sont concernées par le projet. © Gaizka Iroz
Une société d’exploitation de mines a déposé une demande de prospection des sols dans les environs de Cambo-les-Bains, pour rechercher de l’or. La jeune société Sudmine, installée dans le Loiret (45), envisage d’explorer la zone pendant trois ans.
La préfecture a émis un avis de mise en concurrence qui court jusqu’au 11 septembre (voir document associé). Pour l’instant, aucune autre demande n’a été déposée. Celle de Sudmine, intitulée "Permis de recherches de mines d’or et substances connexes", date de novembre 2014.
Le projet concerne onze communes (voir carte), mais le métal précieux se trouverait essentiellement à Itxassou. Interrogées par le préfet au mois d’août, les communes concernées n'ont, pour la majorité d'entre elles, pas rendu d’avis. La seule commune favorable serait Espelette. Halsou, pour sa part, y serait opposée. "Nous attendons que le préfet nous réunisse", précise le maire de Cambo, Vincent Bru.
Ce dernier a déjà reçu les porteurs de projet : "la demande concerne des sondages, des carrotages, des études géologiques, de manière très légère. Il n’est pas question d’exploitation [dans un premier temps]". La rédaction n’a pas réussi à les joindre. Le souhait de Sudmine serait l’exploitation "artisanale", et non industrielle, de mines d’or détaille Vincent Bru. "Ils mettent en avant l’aspect patrimonial du projet et la création d’emplois". La présence d’or sur ce territoire apparaît dans des textes anciens.
Pré-étude d’exploitation
"Ils savent très bien qu'ils vont trouver quelque chose, car le BRGM (organisme public) a déjà recensé les endroits où il y a de l'or. Vu l'évolution des techniques de forage et de la situation internationale, des endroits recensés deviennent dorénavant rentables en terme d'exploitation", s’inquiète le Cade, "ce n'est donc pas vraiment de l'exploration, mais une pré-étude d'exploitation".
L’association de défense de l’environnement veut mettre en garde les élus qui devront se prononcer sur le sujet : "dans les endroits retenus afin de mesurer les conditions d'exploitation de la mine ce ne seront pas des carottages qui seront faits, mais des grands trous très profonds, avec tout l'impact qu'on peut prévoir".
