Publié le 10/02/2016. Mis à jour le par Joseph Maya
La réunion publique contre les mines d'or a eu lieu à Cambo, vendredi dernier à 20 h, dans la salle Larrezkena. Plus de 140 personnes se sont retrouvées...
La réunion publique contre les mines d'or a eu lieu à Cambo, vendredi dernier à 20 h, dans la salle Larrezkena. Plus de 140 personnes se sont retrouvées pour faire un état des lieux et découvrir la nouvelle association Stopmines-EH qui est née. Elle s'est constituée par le regroupement de personnes mobilisées après les trois premières réunions publiques impulsées par le Cade sur le projet de la société Sudmine. Elle veut inscrire son action dans la durée, informer le plus largement possible la population contre les dangers de ces projets afin de contrer la menace représentée par Sudmine et s'y opposer.
La société Sudmine a fait une demande de permis exclusif de recherche de mines d'or et de substances connexes sur un territoire de 126 km2 autour de Cambo : c'est le PER dit de Kanbo. Les communes concernées par le périmètre de prospection sont celles de : Ainhoa, Cambo, Espelette, Halsou, Itxassou, Jatxou, Larressore, Saint-Pée, Sare, Souraïde, Ustaritz. Lorsqu'on les relie entre elles, le périmètre prend la forme d'un cercueil, image présentée à l'écran.
Si toutes les communes ont émis des avis défavorables ou réservés, certaines pratiques inquiètent les opposants au projet. Le dossier transmis par le préfet n'a pas été rendu public. De plus, la société GéoPlusEnvironnement qui a rédigé la notice d'impact environnemental est aussi un des associés de Sudmine. Cette position de juge et partie pose un problème éthique.
Avant les Romains
Benjamin Charron, secrétaire, a expliqué pourquoi Sudmines s'intéresse au secteur. Sur quatre communes, on a retrouvé 37 mines d'or exploitées par les Tarbéles, peuple présent avant les Romains. Le plus important étant celui du Camp de César sur Cambo-Itxassou.
Cette recherche de l'or demande beaucoup d'eau pour nettoyer les graviers qui libèrent des produits toxiques pour l'environnement. Les dégâts occasionnés dans d'autres régions françaises comme l'Aude ou la Creuse ont été mis en évidence. Martine Bouchet,
vice-présidente du Cade, a rappelé quelques points de droit. Le sous-sol n'appartient pas au propriétaire, le permis d'exploitation ne peut être refusé suite à une exploration. Elle a parlé de langue de bois administrative, de mascarade de consultations.
Source: http://www.sudouest.fr/2016/02/10/agriculture-tourisme-et-thermalisme-en-danger-2269525-4073.php