À la demande d’une habitante de Bidart qui éprouve des « malaises » à la suite de la pose de compteurs Linky dans son immeuble, nous sommes allés faire une campagne de mesures de champs électromagnétiques dans son appartement.
Elle nous avoué qu’elle n’était pas la seule à éprouver des malaises quand elle s’allonge dans sa chambre à coucher car son chien n’accepte plus de dormir au bas de son lit depuis la pose de ces compteurs. Elle a, d’ailleurs, depuis la pose de ces compteurs, changé de pièce pour dormir.
Nous nous sommes retrouvés, certains d’entre nous de la coordination anti-Linky, un matin chez cette dame, munis de matériels adéquats pour essayer de mesurer les champs électromagnétiques qui sévissaient et nous avons enregistré nos mesures et notre campagne dans une vidéo
N’ayant pas d’oscilloscope disponible nous n’avons pas pu caractériser d’une manière explicite les fréquences objets des mesures que nous avons relevées et nous avons essayé de pallier cette absence en utilisant un vieux « transistor » pour avoir une première idée. Nous l’avons branché, à l’extérieur de l’appartement, dans l’armoire de distribution électrique de l’immeuble où est situé l’appartement, et nous avons écouté ce qu’il crachait, en modulation d’amplitude aux alentours de 144 KHz.
Puis, nous avons mesuré, les champs électromagnétiques disponibles dans différentes pièces de l’appartement et, en particulier en ce qui concerne les champs électriques, on peut remarquer dans cette vidéo que ces champs sont systématiquement supérieurs à la limite réglementaire de 87 V/m[1] pour la gamme de fréquence entre 3 KHz et 150 KHz, gamme qui correspond à la fréquence du CPL G3 (96,4 KHz).
Nous avons utilisé pour ces mesures des matériels Gigahertz Solutions, ME 3830B pour les fréquences HF du CPL et HF 35 C pour évaluer l’impact des hautes fréquences (Wifi et téléphonie mobile).
Nous avons été surpris par les niveaux de champs électriques mesurés.
Mais nous avons été encore plus surpris par l’augmentation cyclique du champ magnétique enregistré sur le tableau électrique général de l’appartement et nous n’avons pas pu trouver une autre explication que celle de l’interrogation (« polling ») du compteur pour évaluer la consommation électrique de l’appartement.
Il serait très intéressant que l’on puisse faire de telles mesures en présence d’organismes agréés afin de pouvoir obtenir une contradiction de nos impressions.
Quoiqu’il en soit la coordination anti Linky va réaliser d’autres campagnes de mesure.
[1] Décret n°2002-775 du 3 mai 2002 pris en application du 12° de l’article L. 32 du code des postes et télécommunications et relatif aux valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques émis par les équipements utilisés dans les réseaux de télécommunication ou par les installations radioélectriques.
Source : Commission Linky du CADE