Par babLinky le 12 Octobre 2018 à 09:40
On se souvient de ce minuscule bidule, la résistance sur laquelle un mini-ordinateur de bord calcule la consommation du réseau domestique placé en aval.
L'arnaque sur l'unité
Ce système, par construction même, compte la consommation en kilo-voltampères (KVA)
Un newton est la force capable de communiquer à une masse de 1 kilogramme une accélération de 1 m/s². Il faut donc 1 newton pour augmenter la vitesse d'une masse de 1 kg de 1 m/s à chaque seconde. Cette unité dérivée du Système international s'exprime en unités de base ainsi :
Où s est le symbole de la seconde
L'ampère est l'intensité d'un courant constant qui, maintenu dans deux conducteurs parallèles, rectilignes, de longueur infinie, de section circulaire négligeable et placés à une distance de un mètre l'un de l'autre dans le vide produirait entre ces conducteurs une force égale à 2 × 10-7 newton par mètre de longueur. (euh bon, pas si simple : relisez)
Pour le volt :
Traduisons : un volt égale UN kilogramme déplacé (fictivement quand on parle d'électricité) de UN mètre en UNE seconde, et divisé par UN ampère qui est multiplié par UNE seconde au cube : tous ces termes sont les unités de base du SI.
1 watt-heure (Wh) = 3 600 J = 3,6 kJ(c'est une unité de travail, donc d'énergie consommée)
1 kilowatt-heure (kWh) = 1 000 Wh = 3,6 MJ
Dans le SI (système international) le volt-ampère n'existe pas. Il est cependant employé par le CAPTEUR Linky parce qu'il ramasse tout ce qui passe dans la fameuse résistance. Y compris les courants induits, les ondes développées par les fils du circuit domestique et les appareils qui y sont branchés.
Dans les compteurs classiques, la roue qui tourne ne tient compte que du travail réellement utilisé, et non des inductions et capacités (bobines et condensateurs) qui composent un vrai circuit qui fonctionne. Cette différence est matérialisée par un coefficient Phi caractéristique de chaque appareil. Comme les fournisseurs de courant ne peuvent travailler à perte en permanence, ce coefficient est ajouté de façon fixe et standardisée à la consommation réelle.
Le CAPTEUR Linky le surajoute donc, en fonction des appareils en fonctionnement, à une consommation majorée déjà. Mais comme personne n'y pense.... Avec les appareils complexes récents, ce coefficient peut aller jusqu'à 20, 30% voire plus, le pire étant certaines lampes. La différence n'est pas du tout négligeable.
L'arnaque sur le courant
Le CAPTEUR Linky comporte un ordinateur, certes tout petit, ainsi qu'un émetteur de suroscillations du courant de base à 50 périodes par seconde. Ces suroscillations consomment un courant supplémentaire, pour créer des mini-ondes dans la gamme des 75 000 hertz, pulsées par salves nombreuses. Comme ces suroscillations, dans un conducteur non blindé, même pas torsadé le plus souvent, transforment le conducteur en antenne, les ondes produites ajoutent encore à la consommation de courant.
C'est bien entendu un certain nombre de fois par jour le rapatriement vers le concentrateur de toutes les modifications et consommations depuis le dernier relevé. Mais c'est aussi à intervalles rapprochés un jeu de questions-réponses entre ce concentrateur et les CAPTEURS, du genre « C124, es-tu là ? – Je suis là ! ». On appelle cela les PING, qui durent quelque 150 millisecondes à chaque fois, plusieurs fois par minute. Ces échanges presque continuels consomment du courant. on parle de 2 W au repos et bien plus en fonctionnement, et bien entendu c'est facturé. En plus, on vous facture un courant sale, qui déglingue les appareils et les êtres vivants, mais bien entendu Enedis n'est pas responsable.
L'arnaque sur le contrat
La plupart des appareils, quand on les allume, présentent un pic de consommation bref (une seconde, voire moins), mais de deux à dix fois la consommation normale, régularisée. Monsieur Linky n'apprécie pas : si cela dépasse le contrat prévu, il coupe immédiatement. Or le simple fait de passer du watt au voltampère réduit ce contrat sans le dire. Normalement le disjoncteur principal, d'ailleurs plombé pour qu'on ne le bricole pas, est réglé sur 30, ou 45, ou 60 ampères. Souvent c'est 30 chez le particulier. Or 30 ampères multiplié par 230 volts donnent la puissance admissible, soit 6900 watts.
Stop, stop, stop, le CAPTEUR dit : votre contrat est de 6000 watts (il pense en voltampères, mais cela ne le gêne pas). Ajoutez les consommations annexes, les pertes radioélectriques dont il tient compte, la consommation du CAPTEUR lui-même, votre contrat sans avoir eu le moindre avenant se retrouve de fait à quelque 5600 ou 5700 watts admissibles : ce n'est pas du tout pareil !
Conclusion, à moins de réussir à canaliser drastiquement vos dépenses électriques, vous êtes amené à solliciter (!) le contrat supérieur (25% de plus au niveau de la facture fixe, au moins). Enedis, si vous réclamez, assurera : je n'y suis pour rien, assumez vos consommations !
Certes, toutes ces notions sont un peu compliquées, ce qui est bien pratique pour jeter de la poudre aux yeux. Il est pourtant nécessaire d'y voir un peu plus clair. Espérons que les explications auront été assez logiques pour un profane. Bonne lecture !
JC
Source : http://44contre-linky.eklablog.com/linky-facture-surfacture-et-surfacture-encore-a148909458