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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 07:49

 

 

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Les opposants à la LGV (ici lors d'une manifestation à Bénesse-Maremne)

ne désarment pas. (Photo archives philippe salvat)


Publié le 12/10/2012 à 06h00


Par Jean-Louis Hugon


Les opposants ont fait signer près de 700 Landais contre le projet.

L'Accril (Association de coordination des citoyens et riverains landais), qui lutte contre la future LGV Bordeaux-Toulouse-Bayonne mais demande plutôt un aménagement de la liaison existante, a procédé il y a quinze jours à une Epine (Enquête publique sur l'inutilité de nouveaux équipements) sur des communes du Pays basque et trois dans les Landes (Arue, Bénesse-Maremne et Saint-Martin-de-Seignanx). Une opération effectuée à la manière d'une enquête publique, qui a duré seulement deux heures sur chaque site, avec deux commissaires enquêteurs et les contributions des citoyens consignées dans des cahiers.


98 % contre la LGV

Les résultats sont édifiants : en deux heures à peine, et seulement sur trois communes landaises, Accril a obtenu, sur 683 personnes questionnées, 98 % d'avis contre le projet actuel de RFF (Réseau ferré de France), dont de nombreux élus (les maires de Tarnos, Bénesse-Maremne, Saint-Martin-de-Seignanx, le Conseil municipal complet de Carcen-Ponson). Au Pays basque, l'Epine a rassemblé quelque 1 962 avis, avec le même résultat. Au total, sur 2 646 contributions, seulement 8 sont favorables au projet.


Ces contributions ont été apportées ce mercredi en préfecture des Landes par les responsables d'Accril, dont le président Jean-Pierre Pedespan (de Saint-Paul-lès-Dax), qui déclare : « Le rejet global de la population sur ce projet est massif, contrairement à ce que nos élus des collectivités territoriales (Conseils généraux et régionaux) veulent nous faire croire. Quand on interroge les gens concernés, voilà ce que l'on entend. Tout ce que nous avons dit depuis le début de l'ouverture du dossier et de l'enquête est justifié, tout ce que dit RFF est à côté de la plaque. »


Pour Jacques Girault, porte-parole d'Accril (de Saint-Martin-de-Seignanx), « ces chiffres confirment ceux obtenus lors des votations (référendums non officiels) effectuées dans les quatre départements aquitains du GPSO (Grand Projet du Sud-Ouest) pendant les dernières élections régionales et cantonales. Et ne parlons pas de la pétition pro LGV du GPSO, qui a réuni 1 248 partisans après une énorme campagne de publicité, alors que pendant ce temps, les opposants recueillaient 23 652 signatures, soit 20 fois plus. »


Gain de temps inexistant

L'Accril dénonce surtout les contraintes et le coût de la nouvelle LGV, alors que le réaménagement de la ligne existante aux normes européennes (à 220 km/heure tout de même), coûte quatre à cinq fois moins cher. Quant au gain de temps espéré, il est pour eux insignifiant. Mont-de-Marsan- Bordeaux : 1 h 10 avec la ligne actuelle, 50 minutes avec la ligne aménagée, 35 avec la LGV, « mais là, on s'arrête à Lucbardez, et après, il faut 12 minutes en navette ou en voiture, ce qui ne respecte pas du tout l'environnement, poursuit Roland Legros de Maremne Adour Côte sud, également membre des Amis de la terre. Pour Bordeaux-Dax, la durée du voyage sera à peu près la même, mais il y aura au maximum six trains par jour, contre onze aujourd'hui. »


Enfin, ces délégués de l'Accril afffirment aussi que tous les chiffres concernant le développement du fret, mis en avant par RFF, sont exagérés, puisque les plateformes de Mouguerre et d'Hendaye devront fermer entre 2017 et 2020.


Une manifestation à l'appel de l'Accril est organisée le 27 octobre à Bayonne à 15 heures, salle Lauga.

 


 

Source: http://www.sudouest.fr/2012/10/12/une-epine-lando-basque-dans-le-projet-de-la-lgv-847241-731.php

 

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