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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 15:24

 

 

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Publié le Le 26/03/2014, dans Bayonne/Baiona | par Justin Mourez

 

Une épicerie, un atelier de vélo et une société de recyclage. Les trois sont à Saint-Esprit. Mais au-delà du quartier, tous trois ont un objectif : ne pas jeter, tout en restant solidaire. Petit tour sur la rive droite…


Une épicerie de produits dépassés

Ouvert depuis le 1er février boulevard Jean d’Amou, l’épicerie Eco Shop propose un concept un peu particulier. Elle vend des produits à prix réduit dont la date limite d’utilisation optimale (DLUO) est dépassée. « Beaucoup de personnes sont réticentes à l’idée de manger des produits dont la date est dépassée », explique Albert Jean-Philippe, 26 ans, l’un des deux gérants de l’épicerie. A commencer par son associé, Xavier Brettes, 30 ans : « j’ai dû le convaincre en lui faisant goûter différents produits, notamment un paquet de chips dont la DLUO était dépassée d’un an ! ».

Leur motivation ? « Voir le gâchis dans la grande distribution, tout ce qui est jeté… C’est ce qui nous a motivé ».

Les deux compères remplissent leurs rayons en gros volume, en passant par des centrales d’achat de déstockage dans toute l’Europe, mais également par d’autres épiceries. « Une épicerie à Biarritz vient de fermer et le gérant s’est adressé à nous pour vendre son stock restant ». L’épicerie souhaite travailler également avec des “entreprises du coin“. En témoignent des produits estampillés basques sur les rayons. Eco Shop vend de plus, des produits frais à date de consommation plus courte.

Un peu plus d’un mois après l’ouverture, ce sont entre 200 et 250 clients qui passent tous les jours les portes de Eco Shop. Un succès dû au bouche-à-oreille et à l’accent mis sur la proximité. « Beaucoup d’étudiants et de personnes précaires. Les gens plus “aisés“ ont encore un peu de mal à consommer ce type de produits, notamment les produits frais », glisse le gérant.

Mais pourquoi prendre une fourmi comme symbole ? « Je voulais absolument une mascotte. Elle est inspirée de la Cigale et la Fourmi. La fourmi fait des stocks, tout comme nous ! ».

Eco Shop
13, bd Jean d’Amou
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Des bicyclettes recyclées


L’Atelier vélo de la rue Sainte Catherine, piloté par l’association Txirrind’Ola, peut difficilement passer inaperçu avec son vélo suspendu à la devanture. Dans ce local, tous les vélos sont récupérés en déchetterie ou donnés par des particuliers. Les bénévoles et adhérents leur refont ensuite une beauté avec des pièces, elles aussi récupérées. « Le but est que l’adhérent vienne apprendre à monter et entretenir un vélo : on ne le fait pas nous-même. On explique et les gens mettent les mains dans le cambouis », explique Olivier, premier employé de l’association – depuis lundi – et technicien cycle de formation.

L’adhésion à l’Atelier vélo permet ainsi d’acheter un vélo refait à neuf pour une somme modique tout en promouvant un déplacement urbain écologique. Txirrind’Ola propose également des échanges de vélos d’enfant : « Tant qu’un enfant grandi, il peut venir échanger son vélo contre un nouveau adapté à sa taille ».

L’association s’est créée en 2011, commençant par des ateliers sur les marchés. Puis elle a pu s’installer dans le local rue Sainte Catherine, comptant une cinquantaine d’adhérents déjà. Ils sont environ 250 aujourd’hui, avec un stock de 200 vélos, montés ou non ! Le local est devenu trop petit, tout comme les caves des adhérents. Aussi le mois dernier, rue Vasserrot, un dépôt pour les bénévoles –  uniquement – a été ouvert. Il permet non seulement de désengorger les caves, mais aussi de réaliser des travaux plus complexes sur les cycles.

L’association organise régulièrement des balades à vélo nommées Vélorution. « Elles servent à montrer que le vélo a toute sa place dans une ville. En tant que loisir, bien sûr, mais aussi pour affirmer qu’il peut être utilisé comme moyen de transport de tous les jours », indique Pascal Balatore, président de Txirrind’Ola.

Qu’est-ce qu’un bon vélo pour la vie de tous les jours ? Pour Olivier « c’est un vélo qui n’est pas crevé et en bon état. Le reste est à l’appréciation de l’utilisateur ».

L’Atelier vélo de l’association Txirrind’Ola
10, rue Sainte Catherine
Adhésion : 10 euros (étudiants, chômeurs, etc.) ; 20 euros.
www.txirrindola.org

Recyclage et insertion professionnelle

Recycleco, c’est une entreprise d’insertion professionnelle spécialisée dans le recyclage de l’électroménager, la motoculture ou encore l’outillage.  « Notre objectif est de donné une seconde vie à tous ces produits, en cumulant trois actions : environnementale, sociale et économique », indique le gérant Jean-Marc Lassegnore.

L’entreprise récupère ses produits promis à la destruction, à la déchetterie. Mais également, grâce à des partenariats, auprès de magasins de bricolage et d’électroménager, dont les produits sont défectueux ou abîmés, impropres à la vente (12 tonnes par an pour l’un d’eux !). Elle les revend ensuite à des prix abordables, “voire minime“, pour des personnes en difficulté économique.

La remise en état est assurée par cinq personnes en insertion professionnelle et un encadrant professionnel. « Recycleco a un vrai rôle social puisque nous leur apportons une formation qualificative pendant deux ans. Nous les accompagnons également après leur passage ici, dans leur recherche d’emploi », rappel Jean-Marc Lassegnore.

Ils sont conventionnés par la direction départementale du travail, ainsi que par l’organisme Ecologic (agréé par l’Etat pour la collecte et les traitement des déchets électriques) et par le syndicat de traitement des déchets, Bil Ta Garbi.

Né en 2009 à Lescar, puis implanté à Oloron et Bayonne en 2012, Recycleco espère pouvoir élargir son modèle économique à d’autres régions.

Recycleco
7, avenue Benjamin Gomez
www.recycleco.fr

 


Source : http://www.lasemainedupaysbasque.fr/2014/03/26/21271-saint-esprit-le-quartier-vert-solidaire&source=newsletter

 

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