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2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 07:58

 

 

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Le tracé de la future LGV ne passera pas par la zone d'activité Lanzelai. (PHOTO A. D.)


Malgré la demande du maire, le tracé n'évitera pas Saint-Jean-de-Luz.

 

 

Publié le 02/11/2012 à 06h00
Par
Arnaud Dejeans  

 

Alors que les élections législatives entraient dans la dernière ligne droite, la polémique avait fait grand bruit en juin dernier. « Saint-Jean-de-Luz veut refiler la patate chaude à ses voisins », fulminait le collectif de défense des impactés LGV, qui réunit les professionnels et les habitants de la zone artisanale Lanzelai à Ascain. Une réaction épidermique qui faisait suite à l'annonce de Réseau Ferré de France de vouloir étudier une deuxième option du tracé de la future ligne ferroviaire à grande vitesse entre le kilomètre 237 et 250.

 

Le premier tracé impactait davantage la commune de Saint-Jean-de-Luz. Mais suite à l'intervention du maire Peyuco Duhart et de l'ex-députée Michèle Alliot-Marie, RFF avait décidé, presque à contrecœur, de se pencher sur un deuxième tracé qui empiétait davantage le territoire de Saint-Pée-sur-Nivelle et Ascain.


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 De quoi soulever l'ire des riverains de la zone artisanale de Lanzelai ainsi que la maire de Saint-Pée, Christine Bessonart, cette dernière décidant même, en guise de protestation, de ne plus accueillir le futur chenil intercommunal. La polémique avait d'autant plus gonflé que les opposants du second tracé accusaient Saint-Jean-de-Luz de préserver un projet immobilier de luxe, surnommé le « Santa Barbara luzien », situé derrière la piscine de Chantaco.


L'option n° 2 abandonnée  

Le maire de Saint-Jean-de-Luz s'était défendu en assurant qu'il ne souhaitait pas voir passer un viaduc au-dessus des terrains de sport de Chantaco et d'une ZAC en construction. Pas de quoi convaincre ses voisins. Depuis, Michèle Alliot-Marie a perdu son siège à l'Assemblée et RFF vient juste de décider d'abandonner de la deuxième hypothèse, trop coûteuse. Retour à la case départ donc. Une mauvaise nouvelle pour la commune de Saint-Jean-de-Luz et les promoteurs du quartier de luxe Errota-Zahar (1).


Une meilleure nouvelle pour les maires de Saint-Pée-sur-Nivelle et Ascain, qui restent cependant fermement opposés à ce projet de LGV. « La deuxième option était très préjudiciable pour Saint-Pée même s'il n'y avait pas de maisons touchées. Les nuisances auraient été très importantes », souffle Christine Bessonart. Muet au moment des faits, le maire d'Ascain Jean-Louis Laduche profite de ce retour à l'envoyeur pour commenter l'affaire : « Jamais il ne me serait venu à l'idée de demander à repousser le tracé chez mes voisins. J'ai dit ce que je pensais à l'intéressé et j'ai même écrit au ministre pour défendre ma position. »


Si le tracé est revenu sur sa position initiale, le dossier laissera un goût amer au sein de la Communauté de Communes Sud Pays basque, où le principe de solidarité n'a pas été respecté. Saint-Jean-de-Luz n'a plus qu'à espérer que le projet ne voie jamais le jour.


(1) Les 28 lots de ce quartier haut de gamme se négociaient entre 400 000 et 750 000 euros (sans la maison !) l'unité.

 


 

Source: http://www.sudouest.fr/2012/11/02/retour-a-l-envoyeur-867867-656.php

 

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