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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 14:53

 

 

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Les bâtiments de Fertiladour voués à disparaitre, mais pas sa radioactivité. Photo : EITB

 

 

Rédaction - 09/07/2010 | eitb.com |


 

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A la fin de l'été, seront connues les conclusions du laboratoire indépendant ACRO quant au niveau de contamination radioactive résiduelle du site, à 1 mètre au dessus des terrains visés par la Région.

 

 

 

La cessation d'activité de l'ancienne usine d'engrais Fertiladour au Boucau, dans la zone portuaire de Bayonne (Pays Basque nord), est programmée pour la fin de l'année 2010, afin de procéder à la reconversion industrielle de ce site de 8 hectares situé à quelques mètres de quais sur l'Adour.


La contamination radioactive de ses sols, officielle depuis 1997, semble n'être qu'un simple élément à considérer pour le Conseil Régional d'Aquitaine, qui souhaite l'acquérir, dès septembre prochain, pour y accueillir un projet allemand de fabrication de granulés de bois, relié à un investissement de 35 millions d'euros.


La réalité, décrite à de nombreuses reprises dans les pages d'eitb.com, est bien plus importante que cela, comme le révéla le CADE en février 1997, qui y fit des premiers sondages de terrain, sans cesse confirmés depuis.


Sous les terres de Fertiladour (aujourd'hui Agriva, propriété du groupe Roullier) se trouvent environ 10.000 m3 de terres contaminées  présentant des niveaux de radiation au thorium plus de 10 fois supérieurs au maximum autorisé.


Depuis presque 10 ans, les solutions visant à dissimuler cette contamination par un lit de graviers et de scories ont été portées avec la bénédiction de la DRIRE (Direction Régionale de l'Industrie de la Recherche et de l'Environnement), sous la baguette de son délégué portuaire d'Anglet, Michel Amiel.


Ce "confinement des terres", qualifié de "technique d'enterrement de crotte de chat" par le Président du laboratoire indépendant CRIIRAD, Roland Desbordes, pose le problème du devenir futur de ces terrains, que le Conseil Régional est prêt à payer plus de 6 millions d'euros.


Sa question centrale aurait pu être celle de l'application stricte du principe "polleur-payeur"; comme "garanti" par le conseiller régional François Maitia en plénière du 25 juin 2009.


La rédaction d'eitb.com en douta fortement, quand cette clause préalable fut "oubliée" dans le projet de délibéré du 14 juin 2010 : "l'agitation" qui en suivit au sein d'Europe Ecologie - les Verts permit d'en repousser l'échéance pour après l'été. L'été permettra donc à un cabinet indépendant, l'ACRO, de radiographier les 8 hectares, pour que la Région puisse déterminer les "sujétions publiques" communiquées au futur exploitant du site.


L'exécutif régional serait sans doute embêté d'avoir à constater, scientifiquement, que Fertiladour est le nom d'un cauchemar environnemental et sanitaire dont il sera le futur propriétaire.


Car ici, le réflexe de l'autruche ne peut pas s'appliquer : il serait vraiment trop dangeureux de plonger sa tête dans un trou de Fertiladour, et d'attendre des jours meilleurs...



Actualités récentes

4 juin 2010 : Fertiladour : l'Aquitaine décontamine le dossier, pas le site
10 juin 2010 : Fertiladour, un ''cadeau empoisonné" bien emballé depuis 1997
10 juin 2010 : Fertiladour : l'Aquitaine devrait se méfier de ce silence radioactif
14 juin 2010 : La Région Aquitaine repousse le vote de l'achat de Fertiladour



Quelques dossiers précédents sur ce sujet

Fertiladour : la radioactivité industrielle en questions (octobre 2008)

A lire :

- Au Boucau, la radioactivité assassine toujours la terre
- A Fertiladour, les damnés de la terre se souviennent
- Une pollution radioactive officialisée en 1997 dans l'usine de Fertiladour de Boucau
- Quelques éléments - non radioactifs - de compréhension de ce type de déchets
- diverses vidéos où sont interviewés le directeur du site, M. Capdepuy, des membres du CADE, des anciens ouvriers de l'usine.



Après la terre du Boucau, Fertiladour contamine le débat politique (22 octobre 2009)

A lire :

- cas de cécité politiques sur la zone portuaire de Bayonne
- la municipalité de Boucau souhaite "dépolluer" le débat avec plus de vigueur que les sols
- Propriétaire du Port, la Région Aquitaine peine à se déterminer
- 25 juin 2009 > L'Aquitaine exige la dépollution de Fertiladour, au "non" des victimes



Un documentaire sur Fertiladour et le Port de Bayonne en ligne sur le net

A lire :

- 8 décembre 2009 - Bayonne : de l'industrie ou de l'environnement, qui tombe à l'eau ?
- 13 décembre 2009 : Dans le Port de Bayonne, les riverains exigent la fin de la loi du silence
- 2 mars 2010 : "L'industrie du Port de Bayonne avance, pas sa transparence"
- 8 mars 2010 : Bayonne : le doc sur le Port est en ligne sur le Net

Le documentaire réalisé par la structure de productionYallah Yallah possède un site dédié : l'intégralité du film peut être téléchargé librement.

 

 

Source : http://www.eitb.com/infos/environnement-et-science/detail/463037/radioactivite--fertiladour-restera-cauchemar-autruches/

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