09/2014
Pourquoi faut-il éviter les parfums et désodorisants d’intérieur ?
Des parfums d’intérieur à ne pas respirer !
Les Français aiment les bougies parfumés et les encens. Selon le Creedoc en 2009, près de la moitié des Français en utilisaient et notamment, pour 9 % des personnes interrogées, au moins une fois par jour et moins d’une fois par mois pour 15 % d’entre eux.
Une étude récente de l’Ineris (1) portant sur 54 produits d’entretien a montré que ces produits contiennent 230 composants distincts :
- Résultat : du formaldéhyde contenu dans 91% des composants testés par l’Ineris
Les toxiques les plus courants dans les parfums d’intérieur
Les parfums d’intérieur contiennent notamment du formaldéhyde utilisé comme conservateur et désinfectant mais qui a a la réputation d’être cancérigène.
- Le formaldéhyde, on s’en sert fréquemment (mais pas systématiquement) dans les produits d’entretien ménagers comme bactéricide, mais c’est surtout un produit de réaction qui apparaît quand certains éléments du détergent sont mis en contacts avec l’air.
- C’est le cas avec le limonène, un composant chimique souvent utilisé dans les parfums pour son odeur d’agrume mais considéré comme irritant. Quand le limonène entre en réaction avec l’ozone de l’air, il se forme du formaldéhyde. Or cette substance ne nettoie pas du tout, elle serti juste à « sentir le propre ». On pourrait s’en passer.
On trouve aussi,
- Du benzène et du nahptalène qui sont cancérogènes
- De l’acroléine qui est une substance très dangereuse pour le système respiratoire, si dangereux qu’il fut utilisé pendant la première guerre mondiale comme arme chimique sous forme de gaz de combat.
- Les muscs synthétiques qui sont des substances odorantes à risque, provoquant des allergies et modifications du système endocrinien.
- Une étude de 2007, de la Natural Resources Defense Council montrait déjà que 12 des 14 marques de désodorisants analysées contiennent des phtalates,.
Mais en fait la liste des substances à éviter présentes dans les parfums d’intérieur est bien plus longue : lyral, géraniol, acétone, hydroxycitronellal, eugéno, butane, etc.
A titre d’exemple, l’Environmental Working Group, une ONG américaine experte en produits toxiques a récemment relevé 89 substances chimiques dans le désodorisant Febreze, dont des perturbateurs endocriniens et des substances cancérigènes avérées.
- du benzène, l’un des COV, les plus dangereux. C’est un hydrocarbure aromatique cancérigène dont le lien avec les leucémies et les lymphomes a été établi.
- du chloroforme, solvant toxique soupçonné d’être cancérigène.
- du phtalate de dibutyle, ou DBP, considéré comme cancérigène, mutagène ou toxique pour la reproduction.
- du formaldéhyde, polluant très présent dans nos maisons alors qu’il est irritant et considéré par l’OMS comme une substance cancérigène certaine.
Même les produits dits « verts » contiennent en moyenne 8 contaminants, contre 38 pour les désodorisants standards. La liste complète des 89 substances toxiques est disponible sur www.ewg.org
Évitez les encens
Les plus dangereux des parfums d’intérieur sont les encens pour la raison qu’ils ne génèrent qu’une combustion partielle, contrairement aux bougies qui, elles, ont une combustion complète.
La combustion incomplète de l’encens crée des substances tout à fait indésirables sans les détruire tout à fait comme le fait la cigarette. L’encens est si néfaste qu’il est même dangereux de n’en respirer qu’une fois par mois !
Les encens les plus polluants sont ceux qui contiennent plus de 2 microgrammes de benzène par m3 et devaient être interdits l’été 2014.
Le problème de la taille
C’est la petite taille des particules qui pose problème car avec 0,001 millimètre de diamètre, ces particules toxiques sont des nano-particules. Elles traversent les éventuels filtrent et pénètrent au plus profond des poumons où elles vont s’accumuler et … y rester !