TGV en albret, action à Feugarolles
29 juin 2013 - La dépêche
Le véhicule du représentant de RFF (au téléphone) a été bloqué par les membres de TGV en Albret qui ont soudé des poutres de ferraille tout autour. /Photo Cathy Montaut
Hier, les adhérents de TGV en Albret ont bloqué le véhicule du chargé de mission de Réseau Ferré de France (RFF) venu à la mairie de Feugarolles pour une réunion.
Très Grande Vigilance en Albret est toujours sur les rails quand il s’agit de défendre ses objectifs de réhabilitation des voies ferrées existantes plutôt que de voir construire la LGV .
Aussi le rapport de la Commission Mobilité 21 était attendu et une action n’a pas traîné à être organisée au cœur même du tracé Bordeaux-Toulouse. Hier, alors que des élus de la mairie de Feugarolles recevaient la visite du chargé d’étude et concertation de RFF pour le Lot-et-Garonne, Sébastien Joly, des membres de l’association TGV en Albret mobilisaient sa voiture. 18 ml de rails, soit 1,2 t de ferraille, ont été transportés par les bénévoles et soudés pour bloquer le véhicule. Une action qui s’est déroulée de main de maître alors que, plus loin, les travaux de voirie allaient bon train. Le président de TGV, Charles d’Huyvetter, assistait à la réunion et prévenait S. Joly qu’il ne pourrait pas repartir. À la sortie, la surprise était réelle : «En tant que messager, c’est normal que je sois visé. Ces personnes veulent se faire entendre, c’est normal. En France, c’est le mode habituel. Je suis contraint à prendre un taxi», rétorquait le représentant de RFF qui parla, ensuite, avec les habitants concernés par le tracé. La réaction de TGV en Albret fait suite au rapport remis jeudi au ministre des Transports (édition du 27 juin), l’association met l’accent sur la page 55 dudit rapport qui signale qu’au sein de la commission les avis divergent et que la modernisation de l’existant permettrait d’apporter une réponse moins coûteuse et plus respectueuse de l’environnement. L’un des fers de lance de l’association, Patrick Vaccari, insistait : «On veut faire croire que tout est réglé notamment au niveau des expropriations. C’est totalement faux. Le premier scénario est que 10 milliards seraient injectés par l’État. Parmi les neuf projets à réaliser d’ici 2030, aucun ne porte sur la LGV, il n’y a pas Bordeaux-Toulouse, contrairement à ce qui se dit. Jusqu’en 2020, il n’y a plus d’argent. De 2030 à 2050, l’ensemble du projet GPSO sera traité. Dans le contexte politique actuel, on laisse une porte ouverte, en créant un second scénario, riche. Au lieu d’investir 10 milliards, l’État doit investir 30, les 9 priorités devenant 20 dont le Bordeaux-Toulouse. Mais il faut trouver 20 milliards…».
Infos : www.tgv-albret.fr
Cathy Montaut
Source: http://www.ladepeche.fr/article/2013/06/29/1661293-la-voiture-de-rff-dans-les-fers.html