Lundi 18 Janvier 2010
HENDAYE. Vingt collectifs et associations d'Europe opposés aux LGV se retrouvent samedi matin aux halles pour coordonner leurs actions. Avant la manifestation de l'après-midi
Après le succès de la manifestation du 17 octobre dernier à Bayonne (10 000 personnes), les opposants à la LGV se rassemblent à nouveau samedi à Hendaye. Cette fois, le rendez-vous est organisé par les collectifs et associations mobilisés contre la ligne nouvelle, le Cade (collectif d'associations de défense de l'environnement) en tête. Les élus, qui avaient défilé en tête de cortège à Bayonne, seront également associés et présents à ce deuxième mouvement organisé au Pays Basque.
Pour marquer une solidarité et des intérêts communs, les organisateurs ont invité une vingtaine de collectifs mobilisés contre ce projet, de la région (notamment Sud Gironde, Landes et Lot-et-Garonne), mais aussi de Bretagne, de Poitou-Charentes, du sud-est, et au-delà de nos frontières, avec la venue d'Italiens et bien sûr d'Espagnols.
Ainsi, samedi matin, dès 9 heures, les représentants de ces associations vont plancher aux halles d'Hendaye pour confronter leurs expériences, présenter leurs différentes méthodes de lutte, « afin d'être plus efficaces dans nos interventions à l'échelle nationale et européenne et d'analyser les différentes démarches juridiques », explique Victor Pachon, président du Cade.
Pays Basque espagnol
« Il faut une riposte forte et importante contre ce projet destructeur, et plus généralement contre cette accumulation (aéroport de Fontarabie, élargissement de l'autoroute, Pasajes) qui rend la vie impossible aux gens qui habitent dans ces zones », souligne Didier Rouget, d'Ustaritz.
« Le tracé choisi est prévu depuis vingt ans, j'ai une carte de 1998 où l'on voit que le fuseau n'a pas changé d'un iota. Les leurres n'ont pas fonctionné, et ne fonctionneront pas », constate Pontxo Tellier, d'Urrugne.
Ascain n'est plus touché par le passage de la LGV, mais son collectif « LGV ni Ascain ni ailleurs » réaffirme sa solidarité contre ce projet par la bouche de Fredika Irigoyen Da Veiga. Le syndicat LAB qui participe également à l'organisation de cette journée, insiste sur « l'endettement colossal qui sera demandé aux collectivités locales » alors que « l'infrastructure sera dans les mains d'un consortium privé car RFF n'a plus les moyens d'entretenir convenablement ce qui existe déjà », signale Géronimo Prieto.
Le Pays Basque espagnol sera également représenté par le biais de la coordination « AHT gelditu elkarlana » pour « mettre en évidence que les gouvernements espagnol et français supportent le même projet imposé à tous », précise Mikel Alvarez.
La grogne enfle dans la région
La réunion de travail du matin donnera lieu à l'élaboration d'une motion commune qui sera présentée à toutes les parties intéressées par ce dossier, élus compris. Ces derniers seront d'ailleurs invités à prendre la parole au moment de la manifestation l'après-midi à partir de 16 heures.
« Depuis la réunion du 11 janvier, on vient d'apprendre que le Conseil général du Lot-et-Garonne réfléchissait à financer une étude indépendante. Dans les Landes, de nouvelles associations voient le jour, le Sud Gironde est mobilisé, l'avertissement est clair, nous allons coordonner et avoir des actions communes au niveau européen. On est dans une phase de radicalisation », martèle Victor Pachon.
Ce dernier préfère ne pas faire de pronostic sur le nombre de participants à ce deuxième mouvement. La manifestation partira de la gare d'Hendaye samedi à 16 heures, passera par Irùn, avant de regagner Hendaye par le pont Saint-Jacques où des animations et des concerts sont prévus.
Auteur : pierre
Source : http://www.sudouest.com/pays-basque/actualite/article/838305/mil/5603584.html