Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 15:35
  La Coordination Vigilance LGV nous a envoyé l'information suivante:

Lundi 14 décembre a eu lieu la dernière séance plénière de mandature  du Conseil Régional d'Aquitaine. Avec notamment à l'ordre du jour: 

 - Budget supplémentaire 2010

 - Plan Ferroviaire Aquitaine

 

Une délégation de la Coordination Vigilance LGV a déployé une banderole  "Lignes Grande Vitesse NON ! Train de proximité OUI !" lorsqu'ont été abordées les infrastructures de transports dans le projet de budget 2010.

Jean-Louis Carrère, Vice-Président chargé des infrastructures de transports, a fait preuve de beaucoup d'énergie pour contrer cette expression pacifique et  citoyenne: Il a vivement bousculé une personne qui prenait la scène en photo, a tenté d'arracher la banderole et d'asséner des coups à ceux qui la tenaient puis nous a traités de "bandes de jean-foutre" ... voilà un élu qui s'engage avec finesse pour défendre les dossiers qui lui tiennent à coeur ! 

 

L'après-midi, a été présenté le projet ferroviaire concocté par Alain Rousset: un peu d'argent pour l'entretien du réseau et beaucoup pour les LGV.

Les Verts se sont abstenus lors du vote pour exprimer qu'ils sont pour le développement ferroviaire mais qu'ils trouvent ce projet de plan inadéquat. Leur position est la suivante: "Oui aux LGV sur les voies existantes». L'intervention de Michel Daverat, président du groupe des Verts du CR est là:  http://cr-aquitaine.lesverts.fr/article.php3?id_article=328

 

GetAttachment.aspx.jpg

          photo prise par un membre de la Coordination  Vigilance  LGV

 

 

 

Mardi 15 Décembre 2009

 

AQUITAINE. Cette intrusion lors de la discussion du pré-budget 2010 a réveillé le désaccord PS-écologistes

Des militants anti-LGV s'invitent dans l'hémicycle


 

Alors que les élections régionales auront lieu dans à peine trois mois, le vote du budget primitif de l'Aquitaine n'a pas été l'occasion des grands débats passionnés auxquels chacun s'attendait, en une telle période. Certes, Xavier Darcos, ministre du Travail et tête de liste de l'UMP, était absent mais ses deux lieutenants, Jean-Charles Bron et Dominique Ducassou, ne se sont pas montrés très combatifs, à la déception d'Alain Rousset qui s'était préparé à un véritable corps à corps. En fait, Henri Houdebert, vice président chargé des Finances, a pu présenter son document de la façon qui lui est désormais familière et qu'un de ses collègues, également vice-président, qualifiait en aparté de « pédago-magique ».

 

L'opposition, peut-être lassée de reprendre les mêmes critiques, peut-être en attente d'entrer vraiment en campagne électorale l'a écouté paisiblement, alors que l'on n'en était pas encore à l'heure de la digestion mais plutôt de l'hypoglycémie de fin de matinée.

 

Dépenses : + 4,9 %

En 2010, l'Aquitaine va donc dépenser 1 271 millions d'euros, soit 4,59 % de plus qu'en 2009. Compte tenu de l'arrêt porté à la hausse des ressources fiscales, cette progression ne sera due qu'au seul emprunt, fixé à 234,8 millions d'euros contre 179,7 en 2009.

 

La mobilisation de l'emprunt ne devant pas dépasser 80 millions d'euros en 2009, Jean-Charles Bron a néanmoins critiqué le programme d'investissements présenté par Henri Houdebert, en y voyant non seulement le financement des investissements productifs - comme la LGV ou le matériel ferroviaire - mais aussi celui de dépenses « classiques » de la Région puisqu'en 2010, les grands projets d'infrastructure ne seront pas encore au stade de leur financement.

 

Un dossier « clivant »

Le groupe des démocrates (Modem) a voté contre le budget, de même que l'UMP et le Front national alors que Jean-Charles Paris, ancien conseiller régional Modem, votait pour en reconnaissant que l'exécutif avait tenu compte de ses remarques au cours de la dernière mandature. Jean-Jacques Lasserre (Modem, Pyrénées-Atlantiques), au contraire, estimait que le budget 2010, c'était « mettre des pantoufles pour escalader une montagne », justifiant les déclarations de sa présidente de groupe, Geneviève Darrieussecq, qui jugeait l'exécutif « mou » sur ce problème.

 

Seul rappel de la période électorale, des militants anti-TGV étaient venus déployer une banderole où l'on pouvait lire « Ligne à grande vitesse, non ! Train de proximité, oui ! ». C'était juste après l'ouverture de la séance par Alain Rousset et Les Verts comme les militants d'Europe Ecologie juraient ne pas en être responsables. Mais cela donnait le ton de la prochaine campagne où cette infrastructure sera certainement la principale pierre d'achoppement entre Verts et socialistes. Une opposition certes bien plus compréhensible que des divergences d'appréciation sur les chiffres d'un budget, et qui est véritablement « clivante » comme le veut le vocabulaire politique actuel. Monique De Marco, tête de liste d'Europe Ecologie, et Michel Daverat, président du groupe des Verts, n'ont pas manqué de rappeler cette opposition à la LGV tout au long de la journée, au moment où tout le monde se réclame du développement durable.

 

Auteur : Jean-Pierre Deroudille
Des militants anti-LGV s'invitent dans l'hémicycle

 

 

 

Source : http://www.sudouest.com/accueil/actualite/france/article/806622/mil/5488469.html

Partager cet article
Repost0

commentaires