Les premiers travaux de la future ligne LGV ont commencé. (AFP/PIERRE DUFFOUR)
Avec AFP 23/03/2013, 19 h 13 | Mis à jour le 23/03/2013, 19 h 33
Près de 2 000 personnes ont manifesté ce samedi à Nérac, dans le Lot-et-Garonne, contre le projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse.
"LGV : pour quelques minutes... des milliards gaspillés", "N'endettons pas les générations futures!", "LGV, TGV : à qui profite le crime?". C'est armés de banderoles aux slogans sans équivoque que près de 2 000 personnes ont manifesté pendant trois heures contre le projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse ce samedi, à Nérac, dans le Lot-et-Garonne. Dans ce cortège coloré et bon enfant, des habitants du Lot-et-Garonne et des départements voisins des Landes, du Gers et des Pyrénées-Atlantiques, mais aussi plusieurs élus locaux de gauche et de droite, des écologistes et des chasseurs. Tous réclamaient une "modernisation des lignes existantes" à la place de la ligne LGV.
La LGV, "un gâchis financier et environnemental"
Président de la Coordination-47 anti-LGV rassemblant une cinquantaine d'associations, Charles d'Huyvetter, a souhaité que la Commission "Mobilité 21" de parlementaires et d'experts "tienne compte de cette mobilisation populaire" lorsqu'elle rendra en mai son rapport sur la hiérarchisation des projets du Schéma national des infrastructures de transport (SNIT). Raymond Girardi (Front de gauche), vice-président du conseil général du Lot-et-Garonne, a dénoncé le "gâchis financier et environnemental de la LGV, qui détruirait 2.500 hectares de forêts et de terres agricoles".
"Ca passera parce que ça doit passer, parce que c'est l'avenir"
Avant le réexamen engagé des projets d'infrastructures via la commission sur le SNIT, la LGV Bordeaux-Toulouse, prolongement de Tours-Bordeaux, devait être opérationnelle en 2020. Elle mettrait Toulouse à un peu plus de 3 heures de Paris, contre 5 heures 20 aujourd'hui. En janvier, le président François Hollande avait confirmé en Gironde la réalisation du projet, indiquant que "ca passera parce que ça doit passer, parce que c'est l'avenir". A Nérac manifestaient aussi des opposants basques à la LGV Bordeaux-Hendaye vers l'Espagne. Pour le président de leur collectif, Victor Pachon, "de plus en plus d'élus sont convaincus de l'inutilité de ces LGV qui produisent plus de dettes qu'autre chose".
LGV Montpellier-Perpignan : Frédéric Cuvillier, un ministre prude
D’autres médias ont également traité de ce sujet :
http://aquitaine.france3.fr/2013/03/23/nerac-succes-de-la-manifestation-anti-lgv-221891.html