photo ACE
03/12/2009
Goizeder TABERNA
«Nous avons moins d'informations en 2009 qu'en 2006» d'après Victor Pachon représentant du Cade. Pas de risques, cette fois, de bombarder le lecteur d'informations techniques, les personnes qui suivent de près ce dossier sont elles-mêmes confrontées à des problèmes d'aiguillage. Encore plus après la réunion de concertation de lundi entre les élus et Réseau Ferré de France (RFF), qui a «accouché d'une souris».
Les associations qui dénoncent la création d'une nouvelle voie à grande vitesse ont pointé du doigt, hier, les incertitudes qui apparaissent dans les études réalisées par RFF. Alors que Jean Grenet se félicitait au mois d'août de l'implantation de la gare LGV au coeur de Bayonne, aujourd'hui les associations se demandent quel sera «finalement» son emplacement, à Maubec ou à Saint-Bernard ? RFF affirme, par ailleurs, qu'au Pays Basque les voies existantes seraient saturées, en revanche, à Bordeaux elles ne le seraient pas du tout, ce qui est incohérent, selon Victor Pachon.
«Zéro voix pour...»
Et la liste de questions, que se posent les associations, s'allonge. La crise ayant changé la donne, «RFF est obligé de remettre du contenu dans ce dossier» d'une part, «ils font des promesses aux uns et aux autres qui rendent le projet incohérent», d'autre part, et, enfin, «en interne les réflexions avancent sur certains points mais les choix ne sont pas rendus publics pour ne pas provoquer les mobilisations», expliquent les représentants des associations.
Ils ont exprimé leur position à l'unisson, hier. C'est l'image qu'ils souhaitaient donner, celle d'un mouvement solidaire qui n'entre pas dans les querelles de clocher, qui fait bloc contre les pro-LGV. Ainsi, Victor Pachon a rappelé qu'aucune voix ne devait aller aux candidats pro-LGV aux élections régionales. «Donc zéro voix pour Lamassourre [UMP], Urruthy [PS] et pour le Front National», a-t-il souligné. Concernant la prise de position du député suppléant de Mme Alliot-Marie, Daniel Poulou, qui se dit favorable à la nouvelle ligne, les membres de l'association Nivelle-Bidassoa comptent bien le lui rappeler lors des élections à venir.
Les anti-LGV restent mobilisés
Une journée de mobilisation sera organisée le 23 janvier à Hendaye. Les personnes intéressées se retrouveront d'abord pour une matinée de réflexion avec des tables rondes, et l'après-midi, une marche démarrera de la gare d'Hendaye, vers Irun. En mars, des référendums seront organisés dans les neuf communes suivantes : Biriatou, Urrugne, Saint-Pée-sur-Nivelle, Ahetz, Ascain, Arbonne, Bassussary, Arcangues et Saint-Martin-de-Seignanx.
Source : http://www.lejpb.com/paperezkoa/20091203/170113/fr/LGV--projet-plein-dincertitudes