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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 18:49

 

 

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Les manifestants ont défilé dans les rues de Langon contre la LGV. Dont Denise Cassou,

porte-parole dela Coordination Vigilance LGV. Photos Fabien Cottereau

 

 

 


 

12 décembre 2010 08h26 |  Par Axelle Maquin-Roy

 

 

Un millier d'opposants se sont retrouvés à Langon.

 

 

 

Déjà cinq années que les associations d'opposants aux projets de nouvelles lignes à grande vitesse vers l'Espagne et Toulouse informent, mobilisent et démontent les dossiers pour en empêcher la réalisation. Loin d'être opposés aux trains à grande vitesse, comme ils n'ont de cesse de le rappeler, c'est à « un modèle économique » qu'ils s'attaquent, jugé « inutile, destructeur et coûteux », quand partout en Europe « on étudie les aménagements à porter sur les lignes existantes pour améliorer la desserte », a rappelé à l'assistance Denise Cassou, porte-parole de la Coordination Vigilance LGV.


Ce collectif d'associations du sud ouest, était hier à l'initiative du vaste rassemblement sud Girondin, d'une mobilisation qui, en ce 11 décembre, s'annonçait européenne (lire également page 9). Un millier de personnes ont ainsi convergé en début d'après-midi vers la gare de Langon, au fil d'un convoi parti des communes impactées par le tracé, de Landiras à Saint-Symphorien, quand d'autres manifestants arrivaient des portes de la CUB, direction la sous-préfecture de l'arrondissement.


Élus en tête  

Si l'an dernier ce même mouvement avait fédéré deux mille manifestants, Denise Cassou s'estime « satisfaite de la mobilisation. Car malgré un discours prégnant de RFF qui laisse penser que le projet est en passe d'aboutir, nous sommes encore un millier à en dénoncer les failles ». Reste que la récente présentation par RFF des hypothèses de tracés à l'intérieur du fuseau de 1000 mètres aura certainement démobilisé ceux qui voient les rails s'éloigner de leur habitation.


À l'avant de cette mobilisation, on aura noté la présence massive d'élus locaux, ceints de leur écharpe tricolore. Ceux de la première heure et d'autres à l'engagement plus opportuniste, dont personne n'était hier dupe.


Ces maires, conseillers généraux et régionaux, députés, récemment regroupés au sein d'un collectif, rassemblés hier sur les marches de la sous-préfecture n'ont pas souhaité communiquer publiquement. Mais dans les rangs de la manifestation certains ne cachaient pas leur « bon espoir » de voir capoter le projet. Philippe Carreyre, conseiller général de Saint-Symphorien, est de ceux-là. Lui qui lors du dernier congrès des maires a « interpellé le numéro 2 de la SNCF » sur l'opportunité de tels projets, s'est vu répondre de la part même du dirigeant que « ce dossier est un non sens », puisque poursuit l'élu « le trafic est loin d'être à saturation sur les lignes existantes ».


Rhétorique et argumentation  

Au cœur du cortège, les manifestants ont rivalisé d'imagination pour remettre en cause chaque argument mis en avant par RFF pour justifier ces deux nouvelles lignes. Et tout particulièrement ceux relatifs à la saturation des lignes existantes, au financement par des partenaires privés d'un projet qu'aucun ne saurait entrevoir comme une solution écologique. Loin d'être résignés, les anti-LGV entendent continuer de résister « pour la qualité de vie de notre région » a plaidé Philippe Barbedienne, directeur de la Sepanso, exhortant chacun à « poursuivre le combat ».

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Source :http://www.sudouest.fr/2010/12/12/resister-et-ne-pas-se-resigner-264969-731.php#xtor=EPR-260-[Newsletter]-20101212-[zone_info]

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