MAM et Fillon se contredisent sur la LGV (PHOTOSHOT/MAXPPP Zhang Yuwei)
Michèle Alliot-Marie et et François Fillon se contredisent la signature du tracé LGV entre Bordeaux et l'Espagne
Par Arnaud Dejeans
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Avec cette nouvelle polémique autour de la ligne à grande vitesse, Michèle Alliot-Marie et François Fillon ne risquent pas de partir en vacances ensemble, et certainement pas dans le même train.
La semaine dernière, la députée des Pyrénées-Atlantiques avait jeté un pavé dans la mare en affirmant que la validation du tracé entre Bordeaux et l'Espagne avait été signée par le directeur général du ministère des Transports, sans l'accord du ministre Thierry Mariani et du Premier ministre François Fillon.
Ce week-end, le chef du gouvernement s'est empressé de démentir cette accusation : "La décision arrêtée et notifiée a été prise en toute transparence à l'issue d'une très longue concertation, en plein accord avec le Gouvernement".
Pourtant, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue vendredi dernier à Saint-Jean-de-Luz, l'ancienne ministre avait affirmé l'inverse ce week-end : "J'ai eu François Fillon au téléphone qui n'était pas au courant de cette signature. Il est tombé des nues. Et il m'a une nouvelle fois confirmé que les conditions de la prolongation d'une nouvelle ligne au-delà de Bayonne n'étaient pas réunies."
Difficile de savoir qui dit la vérité dans ce dossier dans la mesure où chacun campe sur ses positions.
Quant au ministre des Transports, Thierry Mariani, il se refuse à tout commentaire depuis la semaine dernière.
Ce lundi, Michèle Alliot-Marie a tenu à réagir aux propos de François Fillon : "Je comprends que le Premier ministre se trouve dans une situation délicate par rapport à son cabinet. Cependant si Francois Fillon considère qu'il est normal que son directeur de cabinet contredise ses engagements et qu'un fonctionnaire prenne position sur un dossier important sans en avertir son ministre, c'est que lui et moi n'avons pas la même lecture des institutions républicaines et de la constitution de la 5eme République."