23/07/2013
Dans une interview au journal La Vie du rail, l’économiste spécialiste des transports Yves Crozet, membre de la commission Mobilité 21 auteure récemment d’un rapport repris par le gouvernement, livre ses impressions à titre personnel sur l’avenir de la grande vitesse ferroviaire.
Ses considérations ne sont pas tendres avec le tronçon Bordeaux-Hendaye, repoussé après 2030 par Jean-Marc Ayrault, mais dont les études se poursuivraient malgré tout à l’automne avec une enquête publique : “Pour la partie sud du GPSO [Grand Projet du Sud-Ouest, ndlr], les trafics TGV sont potentiellement faibles car il n’y a pas de grandes agglomérations et les gains de temps seraient modestes car on peut aller vite sur la ligne classique. Le trafic avec l’Espagne sera faible du fait de ‘l’effet frontière’. Regardons les projets alternatifs, ils méritent que l’on y prête attention.”
Plus globalement, il affiche sa préférence pour le scénario 1 du rapport de la commission, non retenu par le gouvernement au profit du scénario 2. Ce dernier comprend des enveloppes pour Bordeaux-Toulouse et les études de Bordeaux-Hendaye : “Le scénario 2 dans son intégralité va au-delà des possibilités des finances publiques. Le scénario 1 est le cœur de ce que l’on peut et doit faire sans risque de se tromper”, estime Yves Crozet.