Rédaction 27/09/2012
L'Agglomération Côte Basque-Adour veut conditionner sa contribution financière à la LGV Tours-Bordeaux à la réalisation de la nouvelle LGV au Pays Basque. Le Conseil Général maintient son financement.
Infos (2)
- Une enquête publique sur l'"inutilité" de la LGV au Pays Basque lancée
- Saint-Pée-sur-Nivelle: une stèle pour la lutte anti-LGV au Pays Basque
Le conseil de l'Agglomération Côte Basque-Adour, réunissant les communes de Bayonne, Biarritz, Anglet, Bidart et Boucau, a décidé mercredi soir de suspendre sa participation au financement de la ligne LGV Tours-Bordeaux (SEA). Le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques, par contre, ne suspendra pas sa contribution.
L'Agglomération a décidé de suspendre sa participation en attendant des "éclaircissements" sur l'avenir de la nouvelle voie LGV reliant Bordeaux et le Pays Basque. "Il s'agit en fait d'un moratoire", a indiqué le maire d'Anglet Jean Espilondo.
La délibération votée par le conseil de l'Agglomération invite RFF et l'État à fournir des éclaircissements. Les élus veulent d'abord se rassurer sur la situation de trajet Bordeaux-Hendaye avant de contribuer 25 millions au financement du trajet Tours-Bordeaux.
L'incertitude a pris de l'ampleur depuis les déclarations début juillet de Jérôme Cahuzac. Le minsitre du Budget avait déclaré que les 14 nouvelles lignes de LGV devraient être remises à l'étude. En évoquant l'audit de la Cour des comptes, il avait déclaré sur France 2 que "le gouvernement n'aura pas d'autre choix que de renoncer à certaines des options qui ont été privilégiées."
Le Conseil Général ne suspendra pas sa contribution
Dans les Pyrénées-Atlantiques, le Conseil Général et l'Agglomération de Pau participent aussi au financement. Le Conseil Général est censé verser 80 millions d'euros sur cinq ans. Ce jeudi, son président, Georges Labazée a annoncé en ouverture de la session générale du Parlement de Navarre que le Conseil Général ne suspendra pas sa contribution, selon nos confrères de La République des Pyrénées.
Le projet est toujours là, les anti-LGV aussi
La décision de l'Agglomération de conditionner sa contribution financière à la réalisation de la nouvelle LGV au Pays Basque confirme les craintes des anti-LGV. Bien que le front des pro-LGV s'effrite et que le gouvernement essaie de faire marche arrière, "le projet est toujours là".
Rien n'étant gagné, les anti-LGV poursuivent leurs mobilisations. Après une consultation populaire sur "l'inutilité" de la nouvelle LGV, une manifestation est prévue le 27 octobre à Bayonne, alors qu'une pétition en ligne compte aujourd'hui plus de 23 600 signataires.
L'enquête publique sur l'"inutilité" a été "incontestablement un succès", selon les organisateurs. Jusqu'à présent, ils ont recueilli 2353 contributions dont 114 élus. La clôture de l'enquête est prévue le 30 septembre.